Découvrez le travail contemporain de Alain MOLY
PUISER DANS LE REVE, LE SOUVENIR ET L'INCONSCIENT
Je m’appelle Alain MOLY et je suis né le 1er aout 1964. Mon enfance est celle de ceux qui ont grandi dans une cité ouvrière. Une enfance simple faite de rêves. Pas de ces rêves qui auraient pu m’emmener vers des univers luxueux, clinquants et finalement vulgaires non, mon enfance était faite de contemplation et d’imaginaire ordinaires.
A l’école primaire, au collège puis au lycée, je n’avais pas d’attirance particulière pour le dessin et encore moins pour la peinture. J’avais la chance d’assister aux cours d’arts plastiques et de musique puisque mes résultats aux « matières principales » me le permettaient. J’aimais bien ces enseignements mais sans plus.
Après le BAC vient, comme pour la plupart d’entre nous, LA question existentielle : que vais-je faire de ma vie ? Le conseiller d’orientation me propose le métier d’architecte. C’est un métier, me dit-il, où il faut être à la fois rigoureux et créatif. Peut-être a-t-il décelé en moi ces qualités… allez, je me lance ! me voilà parti pour des études en architecture.
Les années en Ecole d’Architecture passent… après une première année où les arts plastiques « conceptuels » sont imposés, je décide dès la deuxième année de m’orienter vers des disciplines en art plus « classiques » et figuratives. Ce qui est assez contradictoire avec mon orientation pour les matières architecturales où je choisi de m’engager vers une écriture résolument contemporaine et déconstructiviste. Bref, une contradiction de plus dans ma vie ! En art plastique je m’orient donc vers la reproduction de plâtres au fusain, l’initiation à la couleur, la prise de conscience et la verbalisation de la distance et de la taille relative des éléments (plus près, plus loin, plus près que, plus loin que, …), le travail sur la perception des positions dans l’espace d’un objet par rapport à un autre (dessus, dessous, devant, derrière, par-dessus, par-dessous, …), la perception d’un objet avec des critères combinés (devant et plus grand, devant et plus petit),… Pour nous guider, d’excellents professeurs tels que les peintres Robert THON et Michel Goedgebuer.
Le diplôme d’architecte en poche, un petit tour en faculté pour préparer une thèse d’Etat de politique de la ville et un diplôme d’études supérieures en droit, une formation militaire, un service actif et me voilà ensuite projeté dans le monde professionnel comme architecte dans des agences d’architecture. Je me souviens des cours dispensés en Ecole d’Architecture voilà à peine 5 à 10 ans et l’envie de dessiner et de peindre me prend, sans raison particulière mais plutôt comme un réflexe de nostalgie. C’est un sentiment qui peut être perçu comme étant désagréable parce qu’il est triste, mais pour moi c’est quand même un sentiment très positif. Souvent d’ailleurs je pense soit aux gens ou aux événements qui ne sont plus là, mais qui ont été heureux, et je me dis que c’est une chance, dans la vie, d’avoir des souvenirs heureux!
Depuis, je n’ai véritablement jamais cessé de peindre. Mais mon travail est très laborieux, inconstant et l’inspiration n’est pas souvent au rendez-vous. Au résultat, à peine une cinquantaine de tableaux de réalisés (pour certains présentés, exposés, mais aucun pour moi de terminés) et autant en projet.
Ma peinture, c’est ma personnalité. Elle est nostalgique, mélancolique, rêveuse, angoissée, irritable. Elle est figurative, même si parfois il lui arrive de modifier et de déformer la réalité, car elle est toujours liée à des personnes ou des objets réels, présents ou ayant existés. Elle se moque des réseaux fermés, de la mode et des tendances. Elle méprise toute forme de snobisme.
