Découvrez le travail contemporain de Alexandre Rondeau
Né en 1968 à Senlis, Diplômé des Beaux-Arts de Paris, ateliers Claude Viallat, Licence d’Arts Plastiques-Paris 1-La Sorbonne,
Diplômé des Beaux-Arts d’Angers, atelier Jean Pierre Pincemin, rencontre avec Phillipe Cogné, Bernard Moninot, Hélène Delprat.. Responsable de l’atelier Gravure/lithographie de l’école des Beaux-Arts de Saint Brieuc depuis 2003.
J’ai le sentiment que chaque peinture existe et se différencie des autres car elles détiennent ce que j’appellerai des « principes ». Ce ne sont pas des sujets, encore moins des motifs, ce sont des formes, des lignes, quelque chose de plus étrange et d’insaisissable. L’impalpable est présent et n’a aucun liens avec la représentation ou son absence. Dans mon travail il m’arrive régulièrement de me trouver à peindre sans parvenir à cerner ces « principes », je vois alors des peintures, des gravures avancer, paradoxalement sans rien, tout y est flottant, balloté, tordu. Tout est recouvert, superposé, découvert, effacé, gratté, collé imprimé, un véritable travail d’archéologie, par strates..J’ai fini par appeler ces choses des « peintures ». Le temps s’écoule toujours lentement, pendant plusieurs mois, saisons, années. Je les retrouve, je les reprends pendant de longues périodes. Le travail commence à même le sol, à plat. Cette occupation du sol, de l’espace me laisse peu de place pour travailler. Cette restriction spatiale m’oblige à me déplacer autour, dedans, a me frayer des chemins. Cette installation inconfortable me contraint à travailler en permanence en équilibre. Mes outils de travail sont toujours variés. Les pinceaux n’ont pas le monopole, il y a également les spatules, raclettes, branches, papiers, chiffons… Tout ce que je trouve autour de moi peut servir d’outils. Les couleurs sont toutes choisies et fabriquées consciencieusement. Pigments en poudre, naturels ou synthétiques, couleurs en tube, en pot , encres,… elles sont choisies avec précision et souvent par paires. J’évite le noir par jeu. En revanche le blanc reste très important. Pendant longtemps j’adorais fabriqué de « beaux fonds » blanc, totalement irréguliers afin qu’ils deviennent une mine d’or de reliefs, d’irrégularités et d’inspiration dans lequel la couleur s’infiltre.Les liants évidement sont présents pour fixer les pigments, mais pas seulement.nIls peuvent varier. Ils sont choisie pour leur propriétés de réactions et de rendus. Leurs qualités de transparences, d’épaisseurs, de séchages plus ou moins rapide, de leurs rendus mat, brillant, satiné, de leurs textures également. D’autres matériaux peuvent être utilisés, du papier, du sable, des poussières, du tissu, toiles de verres…Le temps est déterminant, je travaille très lentement, par strates, les successions de couches, de séchages, de mélanges vont évoluer, jouer, changer, se modifier avec le temps.