Découvrez le travail contemporain de Marthe Brilman
MARTHE BRILMAN 1937- 2022 est une ancienne élève des Beaux-Arts, peintre hors des modes de son temps. En 50 ans de carrière, elle a peint environ 650 huiles sur toile et 10 œuvres sur panneaux de bois ; 500 ont été vendues, dont 400 avant 1990. Elle a été exposée en permanence de 1972 à 1990 par la célèbre galeriste Katia Granoff à Paris, place Beauvau et à Honfleur. À la mort de Katia Granoff, le figuratif n’étant plus à la mode, elle a cessé d’exposer, mais a continué de peindre jusqu'à sondécès en décembre 2022. L'artiste a abordé tous les thèmes : marines, natures mortes, bouddhas, portraits et nus, et des paysages croqués dans les nombreux pays qu’elle a visités, en particulier en Chine.
Trois cents de ses œuvres sont visibles sur son site web martheBrilman.com en trois langues, le français, l’anglais et le chinois.
Écrivain et poétesse, Katia Granoff cite Marthe Brilman dans ses écrits. Voici par exemple ce qu’en dit elle-même dans ses Mémoires, chemin de ronde [1] et dans la revue Arts et Poésie [2].
Comment définir l’indéfinissable, arrêter les formes dans une lumière éphémère ? Comment échapper aux contingences pour faire de sa création un monde enchanté ? Vous le demanderez à Marthe Brilman qui transfigure la réalité et dégage la secrète poésie des choses. Dans sa peinture règne l’évasion, on y sent le battement des ailes diaprées, on y entend la musique du silence. Ses harmonies de teintes fondues l’une dans l’autre ne sont arrêtées par aucun tracé noir du dessin et cependant ses formes se suffisent et se définissent dans l’espace. Quel que soit le sujet qu’elle aborde, elle en fait un chant qui pénètre dans les replis de l’âme et l’exalte délicieusement. (Katia Granoff).
MARTHE BRILMAN continue de peindre chaque jour dans son appartement-atelier jusqu'à sa mort à 85 ans en 2023.
[1] Katia Granoff Œuvres complètes, Mémoires chemin de ronde, Éditions Christian Bourgeois, Paris 1980
[2] Katia Granoff présente Marthe Brilman Arts et Poésie N° 98 du printemps 1982
Dans les coupures de presse envoyées par l’Argus de la presse entre 1972 et 1987, les critiques d’art parlent de :
Peintre mallarméen… le ciel, la terre sont suggérés avec d’infinies précautions… ce dépouillement, une certaine stylisation, ce baptême de lumière dans un monde atteint du cancer de la violence sont fort loin de l’expressionnisme nordique…Un peintre dirigé par l’idée beaucoup plus que par le « motif » qui ici, n’est qu’un prétexte. Marthe Brilman se distingue par sa manière extrêmement dépouillée, sa volonté de ne mettre en jeu que l’essentiel qu’il s’agisse d’un paysage champêtre, d’une marine, d’une composition, d’un portrait…Nullement influencée par les courants actuels, son œuvre est véritablement l’expression de sa personnalité profonde et de l’authenticité de sa vision. Plutôt que de traduire l’angoisse et les affrontements de la vie quotidienne, elle propose une vision sereine et heureuse qui enveloppe la nature et les hommes d’un halo de bonheur… Elle utilise un petit couteau à lame très fine, toujours très propre, contrairement au pinceau qui contient toujours des reliquats de la couleur précédente; Cela donne une luminosité particulière aux teintes claires et permet des jeux de nuances difficiles à réaliser au pinceau.
Contrairement à la plupart des peintres qui peignent au couteau, Marthe ne laisse pas d’arêtes de matière sur sa toile ou très rarement et elles sont alors à peine visibles. Pas de peinture en relief ! Son tableau est généralement aussi lisse que si elle avait utilisé un pinceau. La composition, les perspectives, les ombres, les reflets mouvants de l’eau et les couleurs suffisent pour rendre parfaitement les espaces et les formes du paysage ou de la nature morte. Cette technique permet à Marthe d’exprimer des luminosités et des nuances parfaitement originales issues des nombreux mélanges qu’elle fabrique sur sa palette pour parvenir à la nuance voulue.