Découvrez le travail contemporain de CAMAX-ZOEGGER
Marie-Anne CAMAX-ZOEGGER fut une artiste peintre très appréciée du monde des arts de 1919 à 1952, année de sa mort, comme paysagiste néo-impressionniste allant jusqu’au fauvisme mais aussi comme portraitiste de l’enfance. Une grande partie de son œuvre fut achetée par l’Etat. Victime du phénomène de mode, son œuvre est aujourd’hui oubliée dans des réserves d’édifices publics et dans les familles de collectionneurs qui fréquentaient les Salons ou se réunissaient dans son atelier de la rue d’Auteuil à Paris. Petite fille de l’artiste, je cherche à réhabiliter son œuvre et à localiser les toiles dispersées depuis plus de 60 ans afin de les mieux faire connaître au même titre que Suzanne Valadon et Marie Laurencin qui étaient ses amies.Si vous savez quelque chose sur Marie-Anne CAMAX-ZOEGGER n’hésitez pas à me contacter. Marie-Anne de Cockborne Biographie de Marie-Anne CAMAX-ZOEGGER 1881-1952Artiste peintre, Présidente fondatrice du Salon des Femmes Artistes Modernes. Marie-Anne avait quatre ans en 1885, année de la mort de son père, Antoine Zoegger, statuaire et décorateur réputé qui participa aux chantiers de Viollet-le- Duc et au renouveau de l’art religieux. La sœur de sa mère était peintre et sa nièce prit très tôt, dans son atelier, le goût pour le dessin et la couleur. La voyant un jour les yeux fermés, Marie Bordeaux lui demanda « Es-tu fatiguée ? » Marie-Anne lui répondit : « - Oh ! non, je regarde dans mon cœur »… Antoine Zoegger avait été camarade d’atelier de Jean-Jacques Henner et un confident des plus fidèles. C’est avec beaucoup d’intérêt que ce grand peintre au sommet de son art, prodigua à la fille de son ami disparu, des conseils et des encouragements qu’il jugeait lui-même mérités. Il fit d’elle un portrait toujours dans la famille. Marie-Anne Zoegger entra dans l’atelier de Ferdinand Humbert qui l’initia à l’art du portrait. Les Beaux-arts n’étaient alors pas très propices aux jeunes filles rêveuses et néo-impressionnistes. Sa première participation au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts (la Nationale) date de 1909, un an avant son mariage avec Alfred Camax. Les années qui vont suivre, et malgré les événements terribles de cette époque, seront celles de son épanouissement artistique, peignant sans relâche ses enfants dans une ambiance familiale heureuse, le plus souvent dans des jardins fleuris, notamment dans le parc de sa maison d’Etrechy près d’Etampes où l’amour des arbres et du paysage lui est venu. Nommée hors-concours à la Nationale en 1922, Marie-Anne Camax-Zoegger voit nombre de ses œuvres intimistes achetées par l’Etat pour des musées comme le Luxembourg et le Petit Palais et pour décorer les mairies, les préfectures, et même le palais de l’Elysée : paysages, bouquets de fleurs, jeux d’enfants, scènes champêtres, pleins de couleurs et d’harmonie dans leur simplicité, tout à fait dans le goût de l’après-guerre. L’artiste désormais célèbre exposera régulièrement au Salon des Tuileries et à celui des Indépendants. Très appréciée par des artistes comme Bourdelle, Maurice Denis et Suzanne Valadon, cette artiste de « l’enfance heureuse » et du « printemps de la vie » fut chaleureusement recommandée par Louis Vauxcelles, Albert Sarraut, Jean Cassou ou Paul Léon qui fit son éloge funèbre en 1952. Marie-Anne reçut commande, en 1932, de la décoration de l’Ecole maternelle de la rue des Bauches à Paris. « Perrette et le Pot au lait » comme « Le Petit Chaperon rouge », inaugurée en présence du ministre de l’Education nationale, Anatole de Monzie. Ce fut une révélation dans le milieu de l’enseignement à cette époque par ces sujets si bien adaptés au monde de la petite enfance. Le Salon des Femmes Artistes Modernes dont elle fut présidente fondatrice, eut lieu chaque année de 1931 à 1938. Les plus célèbres femmes artistes de cette époque y participèrent comme Suzanne Valadon, Marie Laurencin, Mariette Lydis ou Tamara de Lempicka. A partir de 1940, l’artiste créa, avec Alfred Leroy, la « Confrérie des Arts et des Lettres » dans le but de réunir une élite d’historiens et critiques d’art, des écrivains et des poètes. Les réunions avaient souvent lieu dans son atelier de la rue Poussin. C’était aussi l’occasion de présenter ses dernières œuvres encore fraîches, peintes en Bretagne et à Etréchy, toujours aussi charmante et juvénile comme à ses débuts, aidée de ses filles alors élèves à l’Ecole du Louvre. Nommée Officier d’Académie en 1912, Officier de l’Instruction Publique en 1922, Chevalier de la Légion d’honneur en 1932, Marie-Anne Camax-Zoegger fut élevée au grade d’Officier en 1951, moins d’un an avant sa mort. Une rétrospective des œuvres de trois femmes peintre célèbres eut lieu au Musée Galliéra en 1961 : Suzanne Valadon, Louise Hervieu et Marie-Anne Camax-Zoegger.