Découvrez le travail contemporain de ca.casaert
CURRICULUM VITAE PARCOURS ARTISTIQUE CHEMINEMENT
Je collectionne, j'expérimente, je bricole, je déchire, je découpe, je couds, je décore, je restaure, je dessine, je peins, j’assemble depuis toujours.
Un milieu facilitateur dès la petite enfance de par ma filiation, les professions et les activités de mes ancêtres
Une boîte de pastels gras Caran d'ache pour mes 3 ans
L'école maternelle avec des souvenirs d'expérimentations
Des métiers facilitant la création des autres mais aussi de la mienne :
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Ergothérapeute en centre de rééducation fonctionnelle, en psychiatrie et en hôpital
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Professeur des écoles : Plusieurs années sur un centre de ressources option arts plastiques en zone d’éducation prioritaire, avec mise en place d'un projet de jumelage ZEP/Musée et fréquentation régulière des enfants produisant in situ.
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Enseignante spécialisée (2 spécialités aides à dominantes pédagogiques et aides à dominantes rééducatives utilisant la médiation art pour amener les enfants à apprendre à lire, à s'exprimer....
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Psychopédagogue en CMPP (centre médico psycho pédagogique) avec la médiation art plastique pour aider à prendre confiance en soi, investir les apprentissages, « se raconter », laisser une trace, oser, exprimer ses émotions.
Des supervisions régulières avec des analyses de pratiques et études de cas
Des loisirs et des formations :
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Ecole Martenot 5 ans axée sur
- l’expérimentation en favorisant la créativité, l’étude du geste, de la ligne de vie
- l’épanouissement en favorisant le développement personnel de l’individu
- l’expression de ses émotions
- l’harmonie et la précision du geste
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Beaux- arts 3 ans : Histoire de l’art, modèle vivant, étude de la couleur, sculpture : pierre, bois, travail du fer)
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Licence en arts plastiques à la Sorbonne
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Formation CERF : habilitation à concevoir des activités artistiques permettant de solliciter la créativité des patients dans le cadre d’une prise en charge thérapeutique
Des rencontres
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D’artistes et leur travail dans le cadre de mes fonctions en Zone d’Education Prioritaire et le jumelage avec les différents musées comme celui de la manufacture nationale de la tapisserie de Beauvais et à l’occasion du festival international de violoncelles :
P. Soulage, P. Alechinsky, Ben, B.Pagés, H.Cueco, Takis, A.Tapiés
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Avec l'artiste Kitty Sabatier, calligraphe lors d’un stage « Ecrire le vide »
D’artistes, de mouvements lors d’expositions, de visites de musées du monde entier
Des amis artistes et plasticiens dont certains avec qui j’expose dans des lieux que nous choisissons (salle capitulaire de Goudargues, château de Lussan …)
Des voyages dans le monde entier et des rencontres
Des influences
Le monde : à travers de nombreux voyages, les gens, les rencontres, les différentes cultures, les monuments.
L'actualité : le quotidien, l'actualité, la naissance, la vie, la mort, la vieillesse, l'avenir de la planète, le réchauffement climatique, l'écologie, la guerre, la destruction mais aussi la reconstruction.
Des artistes et en particulier : Vincent Van Gogh, Lena Vandrey, Marcel Duchamp, Louise Bourgeois, Pierre Soulages, Pierre Alechinsky, Jean Michel Basquiat, Gaston Chaissac, Mark Rothko, Simon Hantaï, Hassan Massoudy, Jean Dubuffet, Francis Bacon, Eugene Delacroix, Robert Rauschenberg, Le Caravage, Robert Combas, André Masson, César, Pablo Picasso ....
Des expositions, des musées, des lieux : partout en France, dans le monde entier, les biennales de Venise depuis des années
Des mouvements et en particulier :
L’art brut, l’art pauvre, le Street art, support/surface, l’art graphique en général.
La sculpture.
Des inspirations : asiatiques, africaines, du monde, Pompéi….
Les expositions personnelles et collectives (Gard)
Uzès avril 2016 12’art Galerie L’art du collage « Elles s’y collent » avec D.Collet, (Andrea Hesselmann, Patricia Algisi, Magali Favier Nath Deligny ( article midi libre 25 avril 2016 )
Uzès mars 2017 salle de l’évêché Talents de femmes Uzès Salle de l’évêché (article objectif Gard 11 mars 2017)
Bagnols sur Cèze 2017 Art & Co Les artistes du mois (site Caroline Casaert décembre 2017)
Goudargues Mai 2018 Salle capitulaire « Au fil de l’art » avec Sylvette Dauchet, Fréderic Martin, Andrea Hesselmann, Magali Pruvost (article midi libre 2 mai 18)
Château de Lussan Juin 2019 « Regard de femmes » avec Magali Pruvost, Sylvie Roussel Méric (pendant la fête médiévale article midi libre 16/06/19)
Mai 2019 Concours Art prize Luxembourg
Décembre 2020: obtention d'un certificat de mérite artistique Art prize Luxembourg
Goudargues juillet 2020 Salle capitulaire « Cross Road » avec Magali Pruvost, Dashone, Arterre création
Goudargues juillet 2021 Salle capitulaire Fatras avec Magali Pruvost, Dashone, Josette Rodilla (article midi libre 1/07/21 : Caroline Casaert une artiste)
Goudargues août 2022 Salle capitulaire Les Zinzartistes avec Magali Pruvost, Fab’s, Michèle Garin
Goudargues mai 2023 Salle capitulaire L’art dans la matière avec Magali Pruvost et Richard Cavailles
Uzés mai 2023 sélectionnée pour la Balade d’Art aux jardins
Château de Lussan mai 2023 Rendez vous au château avec Isabelle Rivière et Fab’s
Pont Saint Esprit ( Prieuré) septembre 2023: sélection pour les journées du patrimoine
CASAERT Caroline Constance [masqué pour votre sécurité]
Ma démarche plastique tient compte du temps qui passe, de la dégradation, de l’aléatoire avec un désir de mémoire magnifiée sans aucun doute lié à l’enfance et à la vie en général
Elle est très ancrée dans l'actualité par rapport :
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- à la pollution, le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, les événements en général
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- au recyclage en général, à celui du papier qui a vécu : affiches arrachées, des morceaux de bois, de métal, des textiles usagés, troués qui me servent de supports et d'inspiration.
Des déchets divers sont ramassés, conservés méticuleusement tel un collectionneur et transformés en autant de trésors : la rouille devient dentelle, un couvercle de pot de chambre oublié dans une vigne devient bouclier, une chambre à air, une guipure ou un petit personnage, un morceau de fer devient une perle rare ou un sceau royal.......
Elle s'inscrit également dans l'histoire de l'art :
Les différentes époques, les différents courants, les différentes cultures et la rencontre d'artistes (leurs inspirations, leurs doutes, leurs écrits), d’œuvres qui m'inspirent, m'interrogent, me surprennent.
Elle interroge également l'histoire, la culture, les traditions, les questions universelles telles que les origines, la vie, la mort, la condition de l'homme et donc les peurs, les angoisses, la douleur, la maladie, la perte de l'être cher, la destruction, la décomposition, le chaos.
« Rendre permanent l’éphémère, ce qui est voué à disparaître, recycler le devenu inutile et/ou dégradé avec un devoir de mémoire en donnant à voir, figeant et rendant le tout esthétique "
Mes axes de travail reposent sur
* La contrainte facilitatrice qui me libère
* Le prélèvement de fragments, de morceaux, la récupération avec la volonté de les agencer pour créer du lien en les re-contextualisant de manière esthétique.
* Le choix du support, son traitement, de même qu’un travail graphique contribuent à l’équilibre du tout.
* Le couple équilibre/déséquilibre en créant des strates jusqu'à l'obtention de ce qui me semble être l'équilibre que je recherche, le « montrable » et abouti, avec des phases multiples et longues.
Des phases successives de souillures où je salis, je malmène et magnifie au fur et à mesure
* Le traitement « des déchets » que je tente d'agencer, de magnifier en leur donnant une autre fonction.
* Les codes : assembler ce qui est dégénéré avec des ajouts de « précieux » en intégrant des cultures différentes et dont le résultat est le lien.
* Le souhait d'une interaction avec celui qui regarde, racontant sa propre histoire au-delà de « J'aime/j'aime pas » et qui m'enrichit.
Je vise à ce que mon travail interpelle et laisse le spectateur perplexe, et qu'il devienne à son tour acteur en cherchant des énigmes qui le ramènent à quelque chose qui lui est propre et qui doit donc m'échapper.
Pour César comme Picasso, l’œuvre est au service de celui qui regarde. C'est bien lui qui crée l’œuvre et non l'inverse.
L’œuvre ne m'appartient pas, ne m'appartient plus.
Les techniques utilisées sont très variées, expérimentales et parfois surprenantes.
Tout paraît possible au niveau :
Des techniques mixtes : acrylique, colle, empreintes, encres, pastels, mélanges improbables café, brisures d’huître, sable.
Décoctions diverses : thés macérés, jus de betterave, plantes écrasées, rouille, pigments, poussière, terre, morceaux de tout.
Des actions : peindre, écrire, teindre (Tie and dye/ Shibori), nouer, lier , éclabousser, déchirer, brûler, lacérer, trouer, utiliser la pluie, coudre, broder.....
Des médiums : plastiques, morceaux de tout......Terre, Fils, chambre à air, fer, fils de fer, de pêche, tissus
Des défis, des contraintes techniques : fixer une plaque de fer sur un textile, magnifier une canette de bière, redonner vie à une chaussure hors d'usage que j'affectionne, détourner la déchirure, le trou.
Ma première rencontre s'est faite avec le médium « affiche »
L’affiche urbaine est un outil de communication avec une vocation éphémère de « lecture » et de « vie », destinée au passant, à tous.
Son « matériau » médiocre de ce fait, soumis aux aléas de la nature et de l’action de l’homme contraste avec le message et l’impact qu’elle doit véhiculer.
Ses messages et son esthétique sont un réservoir énorme d’inspirations où chacun peut se retrouver.
Son devoir de mémoire est prégnant car elle est en voie de disparition face aux technologies nouvelles de communication.
Elle est révélatrice, témoin d’événements, de morceaux de vie, d’activités liées au lieu et à son histoire.
Quand la contrainte devient facilitatrice.
Elle s'est naturellement imposée car elle a été facilitatrice en créant paradoxalement une contrainte émulatrice qui m'a permis d'affronter le support vierge
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De par son arrachage aléatoire, sa dégradation variable
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De par la possibilité d'agencer
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De par la liberté d'intervenir ensuite picturalement et graphiquement
Ma deuxième rencontre s'est faite avec le support au- delà du châssis et du bois
* L’alèse d’hôpital dans un premier temps
A la fois témoin de la naissance, de la mort et donc du cours de la vie, et concerne chacun de nous. Elle est aussi le réceptacle des fluides, des empreintes.
Le parti pris est donc de traiter le vécu « d’hospitalisé », patient, du visiteur proche ou non, du soignant et donc de chacun de nous.
La souffrance, la douleur, les pulsions de mort et de vie y sont exprimées et à y regarder de plus près, chacun y retrouvera son vécu, son histoire.
* Le textile
De par son énorme diversité et surtout la possibilité de créer ses propres supports avec toutes les contraintes que cela impose en termes d'épaisseurs, de perméabilité, de résistance, d'effets produits en fonction des différentes techniques utilisées. D'autre part il m'offre la possibilité de réunir les différentes cultures sur une seule œuvre.
Ma troisième rencontre s'est faite avec le support Kimono et le triptyque
Qui s’'est imposé ensuite et m'apparaît comme évident en reprenant à lui seul une grande partie des problématiques que je cherche à traiter : contrainte facilitatrice une nouvelle fois avec un nouveau défi de traiter 4/3 toiles en simultané en créant du lien et donner plus à voir encore, l'aspect sociologique avec le multi culturel, l'esthétique, l'élaboration de mon support qui offre plus de diversités et donnant plus à voir de par ses codes et sa forme que je peux à loisir modifier.
De ce fait j'ai choisi dans un premier temps la contrainte culturelle
De le traiter de façon traditionnelle avec la base d'une bande de 36 à 39 cm de large avec le respect de la longueur des manches en fonction du sexe, et de la situation familiale (jeune fille, femme mariée, homme) mais pas à hauteur humaine afin qu'il soit « Importable » et donc œuvre à part entière, en modifiant les longueurs, laissant les fils de bâti, utilisant des supports et médiums incompatibles avec le corps humain.
Vient un deuxième temps avec l'apport de mes propres codes à la fois culturels et picturaux.
Le tissu noble (Satin, lin, chatoyant, exotique.) passe en second plan (arrière de l’œuvre) seulement visible au niveau de la fermeture pour sublimer, sacraliser l'assemblage chaotique, improbable d'éléments ayant vécus, inutiles aujourd'hui dont on ne sait quoi faire voués à la destruction, à la disparition.
Je me suis autorisée ensuite une nouvelle fois à sortir du « cadre » en lui donnant d'autres mesures en fonction de ce que je cherche à traduire.