Découvrez le travail contemporain de Catherine Hélie
Elle mène, depuis une trentaine d’années, un travail pictural essentiellement associé au papier et à l’encre. Encre noir et blanc depuis le début ; couleur, depuis peu. Travail qu’elle a préféré ne pas montrer dans un premier temps, sauf à l’occasion de quelques rares expositions collectives (Draveil, Fresnes, Courbevoie, fin des années 90). Qui n’a pris la forme d’expositions personnelles qu’à partir de 2003 : Galerie Mantoux-Gignac (Paris), Galerie Alain Couturier (Nice), Galerie Daniel Duchoze (Rouen), Église Saint-Ouen de Longpaon. (Darnétal, « Rencontres : des lieux, des artistes, Agglomération de Rouen »). Son activité professionnelle récente (photographe de portraits d’écrivains aux Éditions Gallimard) y a mis un terme provisoire.
Elle mène parallèlement un travail photographique précis et concerté : s’attachant à faire « apparaître » et voir la sculpture « extérieure » – sculpture tenue pour « pauvre » ou « mineure » – altérée par le temps et les intempéries. Sculpture funéraire (les cimetières de Paris), ornementale (les cariatides), ou religieuse (les calvaires de Bretagne), poupées anciennes…
Œuvres à plusieurs niveaux, ou passées par plusieurs stades. Au départ, de simples moules de plâtres mais pour de futures sculptures monumentales et publiques. Deuxième stade, reléguées entassées et laissées sans soin dans un hangar impuissant à les protéger (en partie livré aux intempéries). Photographiées encore, troisième stade, et sans autre prétexte d’abord que de les donner à voir telles qu’elles sont devenues (Catherine Hélie a beaucoup pratiqué la photographie de sculptures pauvres ou mineures : monuments funéraires, cariatides, etc. altérées par toutes sortes d’érosions possibles). Tirées enfin sur papier et montées sur carton (de formats variables : 30x40 cm, 50x70 cm et 100 x 70 cm) et augmentées, par elle, quatrième et dernier stade, de collages peints sur des feuilles transparentes.
