Découvrez le travail contemporain de christian lefevre
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Christian Lefèvre est né à Orléans en 1957, très jeune sa famille s’installa à Bois Colombes où il fit ses études. Il sortit diplômé de l’école Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1978. A partir de cette date il commença à enseigner dans les collèges, activité qu’il continue encore maintenant. Les expositions dans des galeries, des centres culturels et des musés se sont depuis succédées. Son intérêt s’est également porté sur l’espace urbain et le rôle de l’artiste dans la cité, il a ainsi réalisé plusieurs interventions sur des édifices publics et privés. On trouve des ses œuvres dans les collections publiques et chez des particuliers. Il a également participé à la gestion d'une galerie associative, la galerie du haut pavé situé à Paris. Ayant découvert le Portugal grâce à son épouse, il vit actuellement la moitié de l'année à Caxias.
Etre lucide et débusquer la duperie grâce à l’œil, cet ouvre-boîte des grandes impostures, dont celle de la modernité qui permettrait d’accumuler sans fin, volonté de quelques-uns à organiser les différents rapports au monde dans le but de coller au plus près à leurs besoins. De plus cette réalité avance masquée derrière le mot progrès, ce qui fait rendre gorge à une possible contestation. Comment être contre le progrès ? La vigilance est souvent dévalorisée parce qu’elle dérange. Le discours dominant rend la lucidité vulnérable en la faisant apparaître comme réactionnaire.
Et le monde affiche un autre visage. Il doit être technique, industriel et rationnel. Le paysage, la viande, le discours, le désir, le loisir sont des marchandises. Le paysage se transforme en objet qui peut être acquis. Il est devenu un bien à qui on a donné un acte de propriété. La fenêtre du tableau est remplacée par le guide vert. L’appropriation ne se fait plus uniquement par le regard, mais également par la médiation de la machine. On filme, on photographie : volonté de rapporter le paysage chez soi, de l’avoir à domicile, sans risques, à la bonne échelle. L’accès doit être garanti à tous et chacun doit en jouir selon ses moyens. Usage par tous mais propriété de quelques-uns. L’acquisition se substitue à l’acte démocratique. Le système de production impose ses valeurs au détriment de la morale. Les espaces vacants, les laissés sont interprétés comme des déchets.
Par contre le monstrueux semble devenir une issue souriante. Les pires incongruités nous sont proposées sans provoquer le moindre émoi. Les travers, les dérèglements ont tendance à se multiplier sans pour autant créer une réelle inquiétude. Bien plus, l’erreur est considérée comme inéluctable et elle finit par être la norme. Glissement pervers qui fausse le jugement pour aboutir à une confusion des valeurs.
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