Découvrez le travail contemporain de Claire LEWIS
I n t e r v i e w - b i o
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis née en 1947 à Neuilly, dans la vague du babyboom d'après guerre.
Mes vingt premières années ont été marquées par l'univers des vacances ou je suivais mes parents créateurs du club méditerranée.
Il m'est difficile de ne pas évoquer ce point déterminant pour moi et qui marqua aussi toute une génération en quête d'évasion et de liberté.
Issue d'une famille très avant gardiste et baignée dans un mouvement novateur, j'ai très vite éprouvé la création comme une nécessité.
Depuis quand peignez-vous ?
J'ai commencé à l'âge ou d'autres passent leur baccalaureat, j'ai suivi alors des cours à l'Académie des grandes terres à Paris puis a l'Académie des beaux-arts de Rome.
En vérité je n'ai pas fait de cursus complet, j'étais beaucoup en voyage.
J'ai commencé par travailler sur la soie, pour la matière et l'éclat des couleurs qui en émane bien sur mais surtout pour ce qu'elle exige de précision dans le geste.
Ce travail était très intuitif, j'y pense souvent encore aujourd'hui, afin de ne pas perdre cette liberté du geste et du mouvement.
C'est beaucoup plus tard en suivant des cours de Jean Claude Athané à l'atelier Nicolas Poussin à Paris que ma véritable expression s'est révélée.
Il m'a appris à voir, a être l'inventeur, le découvreur de la " chose regardée ", il m'a appris le contenu non lisible des lignes, des points, des dynamismes et des rythmes qui font qu'une œuvre existe par son contenu d'abstraction essentielle.
Le problème du figuratif et de l'abstraction étant comme il aime à le dire un faux antagonisme et en cela je le rejoins.
Beaucoup de vos peintures traitent du corps de la femme, travaillez-vous d'après modèle ?
Dans cet atelier nous travaillions uniquement le modèle vivant.
J'ai repris plutard à l'aquarelle puis à l'huile ces travaux, d'autres ont été fait de mémoire, d'autres encore d'imagination.
Lorsque vous commencez une toile, avez-vous une idée précise de l'aboutissement souhaité ?
Oui et non. La plupart du temps je travaille d'abord mon sujet sur un carnet de dessin jusqu'à ce que la construction me convienne, puis je crée l'esquisse sur la toile.
Ce n'est qu'alors que je commence à peindre en cherchant un aboutissement par la couleur, cette phase n'est jamais prévue à l'avance.
Il m'arrive aussi d'attaquer un tableau directement sur la toile.
Pourriez-vous identifier votre peinture ?
Aujourd'hui je la situerais dans l'entre deux, entre figuratif et abstraction.
J'ai lu que dans votre famille il y avait un peintre de grand talent
Oui il sagit de mon grand-père paternel, Roberto LEWIS, que je n'ai malheureusement pas connu, puisque je suis née deux ans après sa mort.
Elève de l'Atelier Bonnat, éminent portraitiste classique, à l'Ecole des beaux-arts,
Roberto fut reconnu à Paris en 1905, au Salon de Paris, puis très largement à Panama où il résida.
Acteur de la mouvance impressionniste, il fit partie du groupe qui révolutionna l'art de l'époque.
L'œuvre la plus visible de Roberto est le plafond du Théâtre National à Panama.
Depuis les tristes années de confinement, le travail de Claire LEWIS n'est visible que sur certaines Galeries en ligne.