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DARKOÏ
ARTISTE EMERGENT(E)
SAVONNIÈRES / France
Artiste Autre expression
DARKOÏ

Graphiste de formation (école Brassart), j’ai toujours été attiré pour toutes les formes d’expressions artistiques et notamment par la culture et l’art japonais.C’est alors que j’ai découvert l’art du gyotaku, pratique ancestrale de création d’empreinte de poisson et me suis mis à l’étudier et à le pratiquer.

Depuis ma plus tendre enfance, mes vacances se sont déroulées au bord de l’océan.

Sur l’île d’Oléron, j’ai pu passer mes étés à la recherche de trésors marins, partager des pêches presque miraculeuses avec mon père à bord d’un Zodiac de 3 m, me familiariser avec la faune et la flore côtière et marine.

 

Imprégné par cet environnement, je n’ai jamais cessé de retourner inlassablement près de l’océan, pour finir par acquérir une maison il y a 10 ans, à Saint-Denis d’Oléron.

J’ai pu alors m’impliquer et créer un réel tissu social afin d’approfondir mes connaissances et nourrir ma passion. Collaboration notamment avec Sébastien Gas, guide et pêcheur à la ligne professionnel, pratiquant notamment L’Ikejime (technique qui permet de tuer le poisson sans le faire souffrir). Aller plus loin qu’une simple pêche, en connaissant mieux l’animal et son environnement.

 

Cette sensibilité au milieu marin s’étend plus généralement au milieu aquatique.

En effet, en tant que Ligérien depuis ma naissance et habitant Savonnières (village de bateliers bordé par le Cher), l’écosystème de rivière fait également partie de a culture.

 

Mais il manquait quelque chose à cette affection pour ces environnements aquatiques.

La pêche, les échanges avec les professionnels, les actions écologiques ont alors trouvé un sens concret lorsque j’ai découvert, il y a 6 ans, le Gyotaku.

 

Après une première formation chez Maître Marc Porrini, j’ai adhéré à son association «Gyotaku Art Europe» et en suis devenu, il y a un an, vice-président chargé de la communication. La pratique du Gyotaku a parfaitement complété ma passion initiale, pour en faire un tout. Une démarche complète, pas seulement artistique, faisant intervenir la connaissance de l’animale, de son biotope, tout en rendant hommage à la nature.

 

Des expositions ont suivi, des masterclasses, des prix et une merveilleuse rencontre avec Maître Dwight Hwang. La technique du Gyotaku demande beaucoup de travail, de rigueur et de passion. Mais les échanges passionnants avec les Maîtres, les professionnels et les visiteurs d’expositions m’encouragent toujours plus.

Démarche artistique

Le gyotaku est un art japonais consistant à reproduire des empreintes de poissons sur différents supports tels que du papier ou du tissu. Cette méthode était utilisée par les pêcheurs pour immortaliser leurs plus belles prises. Ils pouvaient ainsi prouver leur valeur de pêcheur à leurs pairs. Sur leurs œuvres, les pêcheurs japonais inscrivaient également les mensurations de leurs prises, le lieu de la capture et ajoutaient parfois un poème de remerciement avant d’apposer leur signature. Le gyotaku est donc un mode d’expression du respect et de la gratitude du marin pêcheur envers la mer nourricière. Dans cet élan artistique s’exprime la satisfaction et la fierté d’avoir pris une pièce d’exception mais aussi la reconnaissance de la générosité des océans. Les deux exemplaires les plus anciens que l’on connaisse remontent à l’époque d’Edo et datent de 1862.

 

Mes gyotakus sont réalisés dans la plus pure tradition japonaise.  Encre de chine, papier japonais et 5 empreintes maximum par poisson. Les empreintes que je réalise NE SONT PAS RETOUCHÉES, d’où la grande difficulté de réussir à avoir un beau résultat sans artifices. Cela permet de garder la pureté, la vérité et l’émotion de l’empreinte, sans tricher. Seul l’œil est repeind par la suite, afin de «redonner vie» au poisson, comme le veut la tradition.

 

Les empreintes sont principalement réalisées à l’encre de Chine.

Attaché au respect des bonnes techniques traditionnelles, passionné par cet art au principe simple mais à la technique exigeante et demandant une implication complète, j’ai décidé de réaliser de plus en plus ces gyotakus avec de l’encre de seiche, plus délicate à utiliser mais apportant à mon sens, encore plus d’authenticité, de naturel et de vérité.

 

Dans un souci écologique, tous les poissons (pas d’espèces menacées, pêche durable) sont ensuite consommés.  Aucun poisson n’est acheté ou pêché QUE pour faire le gyotaku.

Concernant les poissons de Loire, j’ai noué un partenariat avec Romain Gadais, pêcheur  de Loire professionnel à Bréhémont et propriétaire de son restaurant. Il m’avertit lors de belles prises, me prête le poisson le temps de faire le gyotaku, et je lui rend ensuite. Aucune gaspille, aucun poisson pris juste pour faire le gyotaku.

 

Redonner vie au poisson, rendre hommage à la nature.

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Dates clés
2018
Découverte du gyotaku

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