Découvrez le travail contemporain de Dubernet Joshua
sur "l'accidentel", fruit de l'inconscient et peut-être aussi
sur le rapport alchimique entre l'homme et la matière.
Ce que certains ont pu appeler en d'autres temps :
"le coefficient de charme."
Il ne s'agira donc là en aucun cas d'un acte
tout a fait maîtrisé, tout à fait prémédité, ni d'un travail
qui serait le fruit d'une expertise d'un vouloir défini au préalable,
d'un artisanat.
Il ne s'agit pas exactement de peindre quelque chose de beau
qui entraînerait une vaine jubilation, mais plutôt de réaliser
un travail tantôt d'invocation, tantôt de conjuration.
Joshua Dubernet a l'impression parfois que certains portraits lui sont
tout simplement parvenus, ou bien qu'ils sont advenus par eux-meme.
Il est un peu comme le spirite qui s'amuse à troubler
la paix des morts.
Il lui arrive aussi parfois de peindre Célia.
Célia la belle magicienne,
pour la garder,
auprès de lui toujours
...
Série de Portraits – Une Exploration Médiumnique.
Mon travail porte sur la figure féminine.
Je m'inspire de visages que je peux croiser
dans la vie de tous les jours. Parfois la nuit.
J'essaie de transcender la simple représentation
physique pour atteindre un niveau plus profond,
d'ouvrir une fenêtre sur l’intériorité du sujet,
de capter des fragments d’âme.
Aussi, je me considère davantage comme
un médium que comme un peintre
(la peinture étant là le moyen et non la fin)
J'agis en tant qu’intermédiaire entre le monde
tangible et des dimensions plus subtiles,
imperceptibles à l’œil nu.
Je m'applique à peindre cette fameuse
"lumière invisible"que certains appellent l'aura,
ou plutôt l'intention primordiale du sujet,
son essence.
La femme, comme sujet primordial :
Lorsque je vois une femme
je suis frappé de stupeur quand à la volonté
supérieure qui a voulu les choses ainsi,
le dismorphisme sexuel.
Cet être ni tout à fait différent de moi
ni tout à fait pareil m'est toujours
resté étranger, lointain. Et pourtant là.
Je veux laisser un document sur cet être
à la fois surnaturel et familier, comme pour
m'en saisir, détaché de toute convention
ou influence culturelle ou plutôt tel
qu'Adam à du voir Eve la première fois.
À mon travail d'ordre spirituel, vient donc se
superposer la chose érotique, mais dans
quelque chose d'à la fois sophistiqué et
rendu caduque ; sorte de dérivation de l'acte sexuel.
Je peins la femme comme une
"apparition fortuite et prodigieuse"
La femme que je peins est en ce sens surnaturelle.
Elle est le réceptacle et le point d'arrivé de ce que
l'on nomme le désir. Elle est donc pour moi, le sujet
par excellence et par défaut, le sujet primordial.
Pour moi, un tableau réussi est un tableau réussi donnerait
en tout premier lieu donnerait au spectateur
l'envie d’accoler un mot sur le sentiment ici exprimé
mais sans y parvenir toutefois, car le plus possible,
j'essaie de peindre des sentiments que je qualifie
de "transversaux". Sidération, peur, félicité, grâce,
candeur, mépris, stupéfaction, amour, mélancolie ;
le tout dans une émergence fixe, une image,
une prime vision.
Emotion donc, comme sorte de prima materia en vue d'une sublimation,
mon approche est donc par effet de miroir de susciter des sentiments
transversaux chez le spectateur, de ne pas laisser le champ
à quelque chose de trop narratif ni d'hyper intellectualisé,
je me concentre bien sur l’émergence du sujet,
je m'attache à l'immuable, à l'éther, au divin.
Notes techniques :
Il est dit dans la langue des oiseaux
que la magie c'est "l’âme qui agit."
Aussi ; si mes portraits semblent plutôt neutres, inopérants
ou voir même fallacieux, au cours de la journée,
lorsque vient la nuit et que s'allument ces fameuses
lumières industrielles avec lesquelles nous vivont tous,
ils semblent en effet s'envenimer, s'aminer peut-être ;
d'une certaine façon, devenir opératifs, sinon plus efficients.
Dans mon processus de création, je m’appuie beaucoup
sur "l'accidentel", fruit de l'inconscient et peut-être aussi
sur le rapport alchimique entre l'homme et la matière.
Ce que certains ont pu appeler en d'autres temps :
"le coefficient de charme."
Il ne s'agira donc là en aucun cas d'un acte
tout a fait maîtrisé, tout à fait prémédité, ni d'un travail
qui serait le fruit d'une expertise d'un vouloir défini au préalable,
d'un artisanat.
Il ne s'agit pas exactement de peindre quelque chose de beau
qui entraînerait une vaine jubilation, mais plutôt de réaliser
un travail tantôt d'invocation, tantôt de conjuration.
J'ai cette impression parfois que certains portraits me sont
tout simplement parvenus, ou bien qu'ils sont advenus.
Je suis un peu comme le spirite qui s'amuse à troubler
la paix des morts.
Il m'arrive aussi parfois de peindre Célia.
Célia la belle magicienne,
pour la garder,
auprès de moi toujours
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