Découvrez le travail contemporain de Frederic Grimaud
Né à Rennes en 1975, je suis photographe depuis plus de 20 ans et membre du Collectif Divergence. Issu du milieu de la Biologie, j’ai choisi de bifurquer par passion à partir de 1998.
Ma famille a baigné depuis plusieurs générations dans la photographie, soucieuse peut-être du souvenir et de la transmission. Mes arrière-grands-parents maternels tenaient un commerce dans la photographie dans le sud de la France à Vence vers 1910 et un grand oncle avait aussi une imprimerie au Cameroun à Yaoundé vers 1900. Côté paternel, mes arrières-arrières grands-parents tenaient l’Hôtel des Voyageurs en 1872 en Algérie (Oued-Amizour).
En 2009, j’ai suivi une formation de photojournalisme à l’EMI-CFD sur Paris. Ma recherche évolue entre photographie d’auteur, de reportage documentaire/sociale/sociologique et parfois journalistique et me permet de trouver un équilibre en tant qu’être humain et professionnel. Je développe une photographie liée au voyage et à la notion de territoire géographique et humain.
Utilisant le numérique ou l’argentique selon les sujets, je cherche à associer une idée à l’esthétisme. Je photographie l’Humain mais aussi ses peurs, ses angoisses et son bonheur. Ces instants d’histoires constituent la trame de mes images et s’entremêlent parfois avec la mienne. Les traces, la mémoire des Hommes, le temps qui passe, sont pour moi des notions qui me questionnent.
Je réalise également différents reportages sur mes voyages au Népal (enfants des rues, femmes brûlées par les violences conjugales, crémations…), Pérou, Inde, Bénin, Laos, Haïti (camps de réfugiés, vaudou…), mais aussi sur mon entourage proche : gens du voyage, personnes âgées et handicapées, autisme, SDF… Je suis parti en 2011 en Haïti pour témoigner du séisme de 2010, puis au Népal, 10 jours après celui de 2015. L’un de mes derniers grands projets a été l’édition du livre « NEPAL, un livre pour aider » dont des bénéfices ont été reversés pour la reconstruction et l’éducation.
Photographe normand depuis plus de 20 ans, je me suis spécialisé entre autre, dans les images de lieux abandonnés, dits "urbex", aux styles empruntés du théâtre, du cinéma ou encore des jeux vidéos, depuis 2005. En 2019, j’ai eu l'envie de proposer une autre esthétique. J’aime l’ancien, les traces, les objets, les cabinets de curiosités, le recyclage. Mon questionnement reste, en partie, lié au deuil. J’ai commencé plusieurs séries dont l’une propose des images fixées à des supports recyclés. Je fais référence dans ce travail intitulé "Forgotten World", au temps, à la mémoire, à l’environnement, au voyage, au rêve, à la poésie et à l’intime.