Découvrez le travail contemporain de Geneviève NORMAND
Geneviève est née à Paris en 1950, elle vit et travaille à Issy-les-Moulineaux. Diplômée des Arts plastiques Martenot, Geneviève a complété sa formation de peintre et enseignante dans l’atelier de Noëlle Davout (formation les Arts Décoratifs Paris), puis dans l’atelier de Mylène Lung (formation Beaux Arts sous la direction de Nicolas Wacker). Elle enseigne d’abord dans plusieurs ateliers parisiens, notamment dans les ateliers du Ministère de l’équipement à la Défense. En 1995, elle crée son propre atelier à Issy-les-Moulineaux, rue Georges-Marcel Burgun, dont l’inauguration fut pour elle l’occasion d’organiser une exposition personnelle. Tous les ans, lors des Journées Portes Ouvertes de son atelier elle expose ses nouvelles œuvres. En 2010 elle donne une exposition personnelle « La ville dans tous ses états » à la Mairie d’Issy (Espace Boullée). Le Salon d’Automne, aux Champs Elysées, accueille l’artiste un an plus tard. Les œuvres de Geneviève Normand reflètent la complexité joyeuse et le dynamisme des villes : couleurs détonantes et tracés libres s’entremêlent pour composer une unité surprenante et contrastée. En effet, l’image et la représentation des métropoles, centrale dans le travail de l’artiste, dénote une forte attirance pour la diversité qu’elles offrent et le bouillonnement de vie qu’elles symbolisent. Grande admiratrice de Vieira Da Silva, Geneviève Normand explore la fragmentation des formes et les grandes perspectives, créant ainsi d’immenses réseaux. Elle libère la force des lignes et la dynamique des sphères dans des couleurs vives et nuancées aux superpositions étonnantes. Mariant souvent peinture à l’huile et encre de chine, elle varie les textures et épaisseurs, fluidité et consistance, évoquant ainsi parfois les influences orientalistes de Zao Wou-Ki. Si cette ligne artistique témoigne d’une réflexion profonde sur le monde qu’elle explore, Geneviève Normand trouve dans l’abstraction la voie pour exprimer une spontanéité, alliant le plaisir du geste à la construction de l’esprit. L’œuvre se révèle peu à peu sous le tracé libre des lignes et des courbes qui surgissent selon l’impulsion éphémère du mouvement et de la pensée. Cette liberté dans l’acte de création et la fascination pour le mouvement font osciller ses œuvres entre construction et déconstruction, entre surgissement de la vie et intemporalité de la sphère. Le travail de l’artiste représente ainsi toute la complexité de l’élan du vivant : l’œuvre révèle une multitude de facettes imbriquées dans un même espace, et nous emmène ainsi vers l’inconnu et l’infini. « L’artiste nous prête ses yeux pour regarder le monde » Schopenhauer