Découvrez le travail contemporain de Gwen Gérard
Gwen Gérard est née à Nantes, après une expérience décevante à l'atelier de Met de Peningehn à Paris 6ième, trop académique, elle s'inscrit à la faculté Saint Charles de Paris I, où elle suit des cours auprès de Michel Journiac.
Dans les milieux des années 1980, elle commence à exposer dans des lieux alternatifs (Génie de la Bastille, Art Cloche etc..), galeries parisiennes (Espace Trans-Art, Galerie Arthur) et foires internationales (Art Jonction à Nice et Linéart à Gend).
Puis en 1991, Gwen Gérard s'installe pendant douze ans à Chicago USA, son travail, alors axé sur la peinture en tant que matière va alors s'orienter vers le volume puis l'installation. Pendant cette période elle participe à de multiples événements artistiques (Around The Coyote) et continue parallèlement à exposer dans des galeries comme Klein Artworks, Mindi- OH, Béret International, World Tatoo etc. Elle est représentée par la galerie Idao. Durant son séjour, elle entretient des relations étroites avec le service culturel français à Chicago qui la soutient dans son travail et tout spécialement dans son projet "Turning" où elle présente "Exit Ferris Wheel" en présence de Jany Bourdais.
En 2002 Gwen Gérard s'installe dans le sud de la France, où elle réalise de plus en plus des projets In Situ collectifs ou individuels comme dans des chapelles à Celles :"De Retour (2004) ou à Aniane :"Il était une Foi» (2005), «Chers Carnets» (2019) mais aussi à Octon:"Live Motif» (2008), «Dans l’Ombre» (2011), «Partie De» (2019), "Rêver l'Avenir en Semant le Présent" (2024), à la Roche sur Yon: «C-Vague.S» ( 2022). Elle participe aussi à des événements artistiques comme les biennales Le Manif à Nîmes (2006), les Batardises à Landeronde et aux Sables d'Olonne ( 2007- 2010-2012) ou celles du service culturel de Cachan (2012 et 2018). Depuis Gwen Gérard est restée en contact avec le milieu artistique de Chicago et, suite à une résidence créée par l'artiste JB Daniel a participé au projet " Transorm"en 2009 et présenté l'exposition "Building Time"en 2016.
Actuellement son travail autour de la vidéo l'amène à participer à des évènements comme, le festival théâtral "Remise à neuf" à Saint Jean de la Blaquière (Hérault fr) (2013), le festival de Traverse Vidéo à Toulouse ( 2014-2019- 2024) ,"The Idea Sketch" en Suisse, à La Strada: «Virée Expérimentale»- à Decazeville (2019), le festival Instant Vidéo à la Friche à Marseille (2019), le festival OFNI# 21 à Poitiers (2023 ), le festival "Heart Attack" à Helsinki en Suède et à Riga en Pologne ( 2024) ou bien encore "Ecran Total" à Sète ( 2024).
Parallèlement à sa carrière d'artiste, Gwen Gérard poursuit celle d'art thérapeute, participe à la création de l'association Triple AAA et d'ateliers alliant Art Brut et Art Contemporain.
Mon travail, à travers ses thèmes, motifs et techniques employés explore les limites qui font ou défont l’intérieur et l’extérieur d'espaces réels ou imaginaires, en interroge les définitions, limites, interactions, codes, mémoire et rapport au temps. Au départ, assemblage de matériaux similaires et résultat d’un processus alternatif de construction/ déconstruction (voir article), mes ouvrages sont devenus au fil du temps plus informels et sculpturaux tournés principalement vers l’installation et la vidéo. Se rapprochant plus d’un système dissociatif /associatif d’images, d’idées, de symboles contemporains, les éléments les composant peuvent être liés à mon histoire personnelle tout comme à mon environnement social et géographique.
Suivant cette technique de libre assemblage, mes installations s'articulent autour de la recherche d’une lecture construite sur la confrontation autant des matériaux que des concepts qu’elles véhiculent. Les divers composants matériels ou immatériels, souvent dissonants et antinomiques, trouvent, ainsi assemblés, au delà de leurs oppositions, une unité de lecture à l’harmonie souvent paradoxale car bousculant leurs sens et définitions initiales. "Bonheur" est, par exemple, une installation où les différentes lettres de ce mot ont été matérialisées par des couronnes mortuaires de fleurs artificielles aux couleurs bigarrées, commercialisées en masse pendant «les fêtes de la Toussaint» et métamorphosant de ce fait, son rapport signifiant/signifié initial. Détourné de sa définition, son sens devient multiple et conflictuel alignant dans un même visuel les concepts opposés de félicité/vie et perte/mort .
Compte tenu de l’emploi de différents médiums comme la vidéo, la multiplicité des éléments, la variabilité des associations sujet/objet, les systèmes de construction sous forme de kit prêt à l'assemblage, l'échelle, mes installations aux lectures équivoques s'inscrivent avant tout dans le mouvement, le déplacement, la déambulation. Tout en suivant le même procédé d'assemblage elles peuvent se transformer pour s’articuler avec cet autre élément: l’espace dans lequel elles sont présentées. Ainsi dans "Partie de/Part off" chaque installation/élément est étroitement lié.e à la structure/architecture hexagonale de la salle d'exposition. Par son point de vue, sa participation, son regard, son corps, son histoire, sa position, ses déambulations la.e spectateur.ice / intervenant.e décide de la jonction et de l'ordre des différents éléments des installations pour accéder à l'ensemble et leur donner un sens, un récit qui lui est propre.
Etant aussi art-thérapeute, cette fonction m'amenée à questionner, dans ma pratique artistique, le parallèle entre construction identitaire et construction de l’espace, d’aborder l’image comme représentation mentale et instrument de la mémoire définissant notre espace intime et social.