Découvrez le travail contemporain de Jérôme Trichet Photographie

Jérôme Trichet est un photographe français basé à Paris.

La perspective d’une grande artère, les lignes des bâtiments, les flores insaisissables et les ombres tournoyantes, les parallèles et les perpendiculaires : Jérôme Trichet est happé par la géométrie du monde, qu’elle soit fruit d’une architecture ou prouesse de la nature.

"Photographe à ses heures retrouvées", en quête d’une beauté subtile à éprouver, il peut tout autant immortaliser un geste à la volée que s’attarder en méditant sur la façon de cadrer l’instant présent – un exercice de  pleine conscience. Il a beau être cet instinctif qui se plaît à explorer, son format de prédilection demeure en accord avec son ancienne carrière dans le droit et son goût pour les polaroids : carré.

Saisir le lien que Jérôme entretient avec la photographie réclame de s’aventurer dans quelques souvenirs vaporeux.

Son esthétique du détail remonte d’ailleurs à ses nombreuses balades, à ses flâneries en pagaille ; enfant déjà, il s’ébahissait des maisons et de leurs façades. Chez ses grands-parents, il taillait les bordures du jardin pour que rien ne dépasse, pas même un brin.

L’ennui, souvent recherché, a aussi été le terreau de ses fulgurances créatives, un motif pour s’abandonner à quelques tentatives : peindre à l’acrylique, coucher des notes sur du papier à musique, et surtout capter. En témoignent les livres de photographies de mode qu’il n’a de cesse d’arpenter ; les œuvres de Bettina Rheims et de Helmut Newton y figurent en bonne place. En témoigne aussi cette première série de clichés prise au bord de l’océan, ce moment où Jérôme a commencé à voir ce qui l’entourait, autrement.

Une attention rehaussée par l’utilisation d’un noir et blanc définitivement sujet à interprétation.

Jérôme dépose un voile de mystère sur ses clichés qui tiennent parfois de l’abstrait. Une berge de la Seine accroche par un contraste entre l’eau et la pierre. Le bras d’une femme barre l’image avec une nonchalance intrigante. Une plage dont on ne sait si elle est éclairée par l’aube ou le crépuscule. Jérôme joue avec les ambiguïtés, floute les contextes, incite à se questionner, à compléter hors-champ. Des œuvres qui vibrent d’autant plus que chacune d’entre elles entre en résonance avec une chanson, une musique scrupuleusement choisie. Les guitares saturées peuvent alors succéder à des sonorités plus classiques. En ajoutant de l’ampleur à la charge évocatrice, Jérôme donne corps à un solfège photographique.

Une sélection des créations de Jérôme Trichet de même que la bande-son de ses photographies sont accessibles sur sa galerie Instagram (@jerometrichet_photographie).