Découvrez le travail contemporain de Levon Vardanyan
Levon Vardanyan voit le jour dans la capitale Arménienne d'Erevan en 1973. Il grandit dans ce pays riche de 6000 ans d'histoire, un des berceaux de la culture indo-européenne et du christianisme, à la frontière entre l'Europe et l'Asie. Il connaît une enfance marquée par la vie dans une république soviétique.
De formation classique, Levon devient mathématicien, la peinture étant alors vécue comme une passion. Il est tout juste majeur au moment de la chute du communisme et voit alors s'installer le libéralisme, la démocratie et leurs écueils.
Après ses études supérieures, Levon devient professeur de Mathématiques et enseigne une quinzaine d'années avant de décider d'immigrer en France, autre terre de culture. Il débarque à Marseille en 2005 et se consacre dès lors majoritairement à la peinture. Il participe rapidement à plusieurs événements et expositions.
Il s'installe en région parisienne en 2013. Il se rapproche alors de la diaspora Arménienne et participe à des expositions par ce biais.
En 2017, il expose son travail au Grand Palais dans le cadre de l'exposition Art Capital.
La peinture de Levon Vardanyan est traversée de multiples influences revendiquées par l'artiste, de mathématiciens tels que Lobatchevski, Minkowski jusqu'à des peintres comme Ervand Kotchar.
L'œuvre de Levon Vardanyan est à son image, mêlant sensibilité poétique et construction mathématique. Le peintre déploie sa vision de l'ordonnancement de la nature dans ce qu'il nomme la « construction d'espaces d'espace ». Il entend montrer et démontrer dans sa peinture qu'il existe des lois universelles qui organisent l'univers et permettent à l'artiste de créer des compositions harmonieuses.
La peinture de Levon Vardanyan est à la fois sensible et éminemment cérébrale. Les interactions, les répétitions à la fois scandent et organisent ses toiles. Le vivant, l'organique se mêle à l'organisation quasi mécanique de la toile. Des figures humaines viennent s'intriquer aux formes élémentaires dans un subtil jeu de superpositions et de transparences.
La forme et la couleur semblent fonctionner individuellement mais sont intimement liés, dialoguent pour façonner des espaces cohérents, créer une unité harmonieuse, douce et lumineuse.
Mathématicien et artiste peintre, je mène une recherche sur les caractéristiques structurelles de l’espace, de l’univers ainsi que des phénomènes de la nature. Je présente les résultats de mes recherches sous la forme d’images et de tableaux. Dès le début j’ai voulu comprendre : Est-ce qu’il existe une loi universelle qui nous permet de construire une composition harmonieuse ? Et si oui, quel est le lien entre l’objet et la couleur, quel est le lien entre les couleurs qui construisent ensemble des objets, etc… Après des années de recherche, j’ai fait, pour moi, une belle découverte. J’ai compris que oui, il existe une loi universelle pour la composition harmonieuse, et cette loi correspond tout à fait au principe de composition de l’univers. C’est-à-dire : si on définit une « intégrité » comme un ensemble constitué d’éléments ayant certaines caractéristiques communes, alors on arrive à la conclusion que la « composition harmonieuse » est une intégrité qui a des éléments qui eux même se présentent comme des intégrités. De l’autre côté l’univers, l’arbre ainsi que tous les phénomènes de la nature sont aussi construits sur le même principe. Donc la loi de la composition harmonieuse et la loi de composition de l’univers sont les mêmes… Je prends ces caractéristiques de l’univers et je l’applique sur les objets plus généraux et divers, qui sont non seulement les objets qu’on connait, mais aussi ceux qu’on ne voit pas dans le quotidien… Je construis mes objets avec une certaine forme, et je les place à ma façon en construisant mon espace et dans cet espace, j’accentue (avec des couleurs) ces sousespaces et sous- sous espaces… Dans l’espace que je construis, la couleur c’est le nom de l’objet… Le tableau construit sur ce principe présente le petit modèle de l’univers (cosmos), non pas parce qu’il ressemble à l’univers (les planètes, les étoiles) mais parce qu’il porte les caractéristiques de l’univers. Ma peinture est influencée par Lobachevski, Rieman, Minkowski, qui ne sont pas des peintres, mais des mathématiciens… Selon Ervand Kochar, un grand peintre arménien, le plus précieux dans l’art n’est pas ce qu’on voit, mais ce qu’on ne voit pas, c’est-à-dire, les idées cachées derrière les tableaux…
Levon Vardanyan