Découvrez le travail contemporain de Ly-Rose
Peinture de l'entre-deux, de l'interstice, de la dualité, pinceau métis, techniques multiples... le travail de Ly-Rose s’organise en séries, comme autant de recherches plus ou moins engagées ou ludiques. Entre abstraction et figuration, lumière et opacité, glacis et empâtement, intériorité et gestualité, eau et terre, terre et ciel, légèreté et profondeur, des séries Palimpseste et Peau de peinture, Apparition,/Disparition, Espaces,Pieds et fragments de nos corps, à Jazz, Totolibobos de Belleville, Arbres à palabres, L'île aux fleurs de dangers... jusqu'à «Baignade interdite», Ly-Rose garde le fil indispensable au tissage d’une œuvre. La série n’est que prétexte à avancer dans l’univers de ses contradictions, avec le monde et en dehors, in et off, prétexte à la création, l’important étant de produire des images singulières chargées de sens, des mondes autonomes propices au voyage intérieur dans la sensualité de la matière. Les longues contemplations de l’Océan Atlantique de son enfance lui ont laissé le goût des lignes d’horizon, espaces infinis de tous les possibles… Six années passées en Afrique ont influencé son travail, Afrique en tant que trace, magie blessant la matière de scarifications, tatouages, superpositions de couches, palette solaire, rituels de mots voilés puis dévoilés, comme autant de palimpsestes faisant naître l’œuvre. Un temps sur une île des Caraïbes, une fascination pour le désert, autant de terres menacées... Des couches qui se superposent sur la toile comme les strates de la terre et les palpitations empilées des histoires de l'humanité, des transparences lumineuses, des empâtements solides, des bouillonnements, la tempête et le calme, l'arbre et l'eau, l'ordre et le chaos... Ly-rose capture, raconte, s'interroge et superpose les moments et les regards. Depuis 30 ans, inlassablement, de séries en séries, sa peinture, forte, sensuelle et profonde recherche et montre un monde, son monde, le le fouille, le questionne, traque l'indicible, et plonge le spectateur dans l'intime et l'universel à la fois.» Nicolas Roussot