Découvrez le travail contemporain de Magali Strassi
C’est principalement dans les ateliers du peintre et calligraphe Jean-Luc Moreau Romain (Paris) et de la peintre Anne Rouillon (Paris) que j’ai appris à peindre, à contempler des œuvres d’art et à laisser s’ouvrir mon imagination et ma liberté artistique.
Mes œuvres sont polymorphes. D’abord, inscrite dans un univers de peinture et de collages de papiers (papiers peints, journaux, magazines, affiches), je développe, depuis 2009, des créations en volume : installations, assemblages et objets de curiosité. Ces créations mêlent objets du quotidien (lits et accessoires variés), objets de l’enfance (jouets, peluches) et tissus (draps, torchons) issus de mes propres stocks d’objets-souvenirs ou récupérés dans les encombrants et les recycleries.
Même avec des thèmes conducteurs récurrents, je ne peux imaginer ma pratique sans expérimentations sans cesse renouvelées. Aussi, je passe aisément de phases de production de peintures à des phases de créations en volume selon mes besoins d’expression ou des projets d’expositions.
Puisant mon inspiration aussi bien dans l’actualité que dans ma vie personnelle (rêves, souvenirs, voyages), je délivre mes questionnements intérieurs sur l’enfance, la liberté, l’humanité, les contradictions du monde. Assez ludiques de prime abord, mes créations cachent souvent leur jeu…
En 2024, j'ai principalement travaillé des collages issus d'affiches récupérées .
J'aime l'idée de récupérer la matière première de mes créations dans les rue.
J’extrait des morceaux d’affiches collées sur des panneaux d’affichages ou sur des murs afin de réutiliser. Je les déchire, les réorganise, les juxtapose puis les recolle sur des papiers peints recyclés et marouflés sur des cartons.
Je cherche à faire ressortir une composition graphique dans laquelle les couleurs viennent vibrer entre elles et où chaque élément fait corps avec l’autre : le motif et la couleur des papiers, la forme et la trace de la déchirure, l’usure de la matière et des mots.
Au-delà, de l’aspect esthétique de l’assemblage, chacun raconte une histoire de la société française actuelle, de nos goûts culturels à nos chamades politiques.
Mes derniers collages sont plus chaotiques, à l’image des campagnes d’affichages liées aux élections européennes puis législatives de mai - juin - juillet 2024. J’ai superposé de nombreuses couches d’affiches entre elles afin d’en faire une matière épaisse et une forme déstructurée. Les contours sont flottants et laissent libres les traces des déchirures. Dans ce chaos organisé des formes humaines ou animales apparaissent parfois.