Découvrez le travail contemporain de MCCM
Né dans les années 60 en banlieue parisienne de parents réfugiés politique espagnols, MCCM est un MUSICIEN, LOVER, RÊVEUR, UTOPISTE, PASSIONNE, HANDBALLEUR, PUNK, ex HOOLIGAN, RAVER, GROWER, AGITATEUR, PERTURBATEUR, PRODUCTEUR et ORGANISATEUR festif et musical, DANSEUR, FESTOYEUR... "Peintre ?".
Avec + de 40 ans d'activisme et d'avant-gardisme musical, je découvre en 2017 les plaisirs que procurent la peinture, sans aucune formation "artistique" que ce soit en musique ou en peinture. L'instinct, les goûts, curieux et découvreur, défricheur j’ai toujours été attiré par tout ce qui procure des plaisirs, tous les plaisirs, hédoniste engagé, totalement épicurien, j’aime partager, offrir, transmettre, échanger. On me dit "artiste", pourquoi pas, j’y ajouterais « entre autres », dans ce cas, mais surtout "fouteur de Bordel".
« BY ALL MEANS NECESARY ! » Oui, par tout moyen possible participer à la dédiabolisation du cannabis, pour sa légalisation, contre la prohibition et surtout la répression qui en découle, voilà une mission militante qui a du sens, créer, peindre des toiles, des objets en utilisant des bombes de peinture aérosol et de véritables feuilles de cannabis. Tout un symbole qui par ce biais peut entrer dans l’espace public, se glisser dans les espaces privés, sans enfreindre la loi. Chaque pièce au-delà de son intérêt contemplatif, devient ainsi un « guerrier pacifique » œuvrant pour la dépénalisation et la légalisation de cette plante.
Il y a 6 ans en 2018, ce projet n'avait pas de nom lorsque l'idée, l'envie d'utiliser de vraies feuilles de cannabis pour peindre est apparue comme nécessaire, peindre devenait "vital". Il fallait proposer, donner une nouvelle image de cette plante interdite, la peindre, la mettre en scène voilà une solution. Pas facile de peindre sur les murs des villes ce genre de motif, surtout que j’utilise de véritables feuilles de cette plante "prohibée". Les 5 graffs réalisés sur papier kraft et collés dans la rue ayant été dérobées au bout de quelques heures, j'ai mis un terme à cette pratique. Pas facile de peindre à la verticale, du coup c'est couchées sur des toiles, feuilles, tout support que les feuilles vont se laisser asperger de couleurs et d'effets. C'est en croisant les réalisations aux pochoirs de RAF URBAN que l'idée de superposer ses visages féminins sur mes premières toiles est née. Un retour aux sources, rechercher les racines de l'humanité fait son chemin petit à petit. De cette rencontre va naître une série de toiles, elle s’appelle "les GANJA MAMAs". Une quinzaine de toiles plus tard, l'apprentissage se fait et fort des leçons retenues, la peinture devient plus intuitive, presque comme facile et le besoin de peindre devient constant, presque irrationnel. C’est le temps des essais et des confirmations, marier les couleurs, des taches, des lignes, des éclaboussures, des coulures unies par la feuille de chanvre tout un symbole, la diversité est de mise.
En ce début 2024, les toiles sortent de leur cave pour enfin se montrer, se proposer aux regards du public et enfin atteindre leur but déclaré, déclencher toute sorte de réflexion, toute forme de commentaire, l’essentiel étant le débat et les ébats. Ces toiles doivent voyager, s’offrir au plus grand nombre, elles doivent parler et faire parler, d’elles-mêmes, mais surtout de ce qu’elles évoquent, représentent. Perturber, déranger, questionner est leur mission, faire évoluer les mentalités, participer aux changements qui doivent « enfin » arriver dans ce pays, tel est le BUT.