Découvrez le travail contemporain de Michele De AGOSTINI
Biographie
Né en 1973 il obtient son diplôme en 1998 à l’Institut d’Art de Cordenons (IT).
En 2002, après une brève errance créative, touchant à plusieurs disciplines artistiques (Réalisation de fresques, symposium de sculptures et peintures, bandes dessinées, illustrations et même chanteur dans un groupe de musique rock), il débarque à Paris, en quête de nouvelles expériences.
Son œuvre est une interaction entre l’action édificatrice de la matière et l’effacement de la même, par le biais d’outils peu orthodoxes: spatules de plâtrier, plaques de plexiglas, couteaux de peintre mais également des pinceaux.
Il symbolise ainsi les dynamiques des équilibres du Chaos picturale au sein d’une esthétique naturelle, matérique, chromatique et structurelle; un éternel questionnement, non du pourquoi mais du comment.
La thématique anthropophage est souvent le prétexte d’un doute viscérale et spontané, totalement en cohérence avec les valeurs brutales d’un être en survie.
« Nous sommes un système qui essaie, tant bien que mal, de survivre. »
Le choix du langage abstrait est dicté par un constat très simple: l’intérêt dans l’Art n’est pas le support ou la technique, la matière ou le medium utilisé, mais ce qui se trouve au milieu, entre le vide et les produits qui vont le submerger.
En 2005, avec la présentation de son travail, il créait le Sliding Painting: C’est le glissement des outils chargés en matière qui laissent une trace, la trace de l’homme
(le support est le champ sur lequel la palette se compose et donne vie à une composition embryonnaire « en devenir »).
En 2006 naît le Dermatisme, définition avec laquelle il théorise sa démarche.
Dermatisme et CHAOS
Mon parcours est un voyage particulier, par antonomase un voyage artistique classique mais tout de même particulier, car le germe de l’art n’est que partiel. Vivre dans un environnement détaché des soucis esthétiques était plutôt pénible mais plein d’inspiration. Le fait d’avoir vécu une enfance menée à la dure, match to match, « les choses sont comme ça et point ! », avait quelque chose de très viril, dans le sens du très vrai. Pour survivre, il fallait agir, sans hésiter ! La fascination que j’ai développée pour le « Comment » a toujours exclu le « Pourquoi », car inévitablement mon instinct allait vers la survie, le mouvement. C’est donc dans cette optique que j’ai plongé dans ce que j’ai baptisé le Dermatisme, le fait d’interagir avec les connaissances des techniques des réalisations m'a permis de voir les choses du point de vue empirique, d'action et de réaction pour ensuite atteindre la gestuelle univoque de la puissance et, dans le geste, la composition. Dermatisme, car tout cela chez moi n'est possible que par des violences épidermiques, celles que la vie même m'a infligées. De la rage ? De la virulence ? Du cri ? Non. De la Beauté ! De la Beauté partout, même dans la laideur. Ça bouge, ça frappe, ça m'étonne toujours, ce jeu perpétuel qui s'instaure entre moi et la toile, laissant toujours planer le mystère sur ce que le Chaos nous réserve.