Découvrez le travail contemporain de Nadyn KUNTZ
Issue d'un milieu où l'art n'est pas considéré, ce n'est qu'en 2005 que j'ai repris les pinceaux laissés par feu mon époux, Clodarno, artiste-peintre amateur décédé en décembre 1999. Ce qui n'était que l'empreinte d'un hommage sincère, s'est transformé au fil du temps, en une passionnante histoire sans fin...
"... Lorsque je me retourne sur le chemin parcouru, je me dis que cela en vallait la peine. Avec beaucoup de travail et de patience, on peut, même sur le tard, combler le défaut d'enseignement, et acquérir par ses propres moyens un authentique savoir-faire artistique."
Voici une critique de mon travail sous la plume de la journaliste et critique d'art Caroline Canault :
Nadyn Kuntz, matrice idéiste. Elle travaille exclusivement à l'huile sur toile de lin au pinceau levé. Sur la base d’un jus de couleur rouge, des tâches se forment de façon aléatoire et lui servent de matrice pour fabriquer un spectacle symboliste digne de la fin des temps et du recommencement. Nadyn Kuntz construit des scènes où les créatures grouillent et remuent, où les anges et les démons côtoient les hommes, où les corps se fondent dans les visages. Elle enrobe, superpose et relie pour mieux souligner les correspondances visibles. “ Les sujets que je peins n'existent pas. C'est le hasard des taches qui me sert d'inspiration ; Mon œil construit inconsciemment la scène avec ce rouge comme source d'inspiration qui symbolise pour moi le berceau de la vie. J’illustre la douleur, la folie, l’enfantement… La femme occupe toujours une place essentielle pour raconter la vie, avec ce qu'elle a de beau, mais aussi avec ses peines et ses douleurs.” Son récit figuratif, se lie comme un plein compressible. Le vide a peu de place. Elle investit la surface presque sans interruption, invitant le spectateur à circuler entre la grande et la petite histoire, entre le détail et le tout. Les signes de la transformation, les stigmates de l’évolution opèrent le réel sans contradiction. L’artiste isole les personnages mais ne les décontextualisent pas. Ni héros, ni victimes, ce sont simplement des êtres naturels ou supranaturels au dédoublement vampirique qui prolifèrent, s’affrontent et se confondent. Le débordement a lieu dans les retrouvailles avec l’autre. Des dizaines de figures se pressent ainsi pour composer les multiples facettes de l’œuvre. Dans cette confusion des masses, de perte de la forme et de l’identité, le monde se déchiffre mais c’est aussi un lieu où il peut s’inventer. Il prend forme au delà et en deçà de la description. Lettres et signes s’agrègent et se dispersent au gré des impulsions picturales de l’artiste. A la fois symétrique et chaotique, la structure oscille. Attirantes et troublantes, les œuvres de Nadyn Kuntz sont un piège tendu aux interprétations. Dans son agencement idéiste, elle élie la femme comme support de l’idée. Elle permet une méditation, fait galoper une imagination enflammée. Pour ménager la part du rêve ou du cauchemar, le suggérer devient préférable au montrer. Légendes, croyances,poésie… L’artiste mixe une histoire inédite de l’humanité mythique. Son psychisme abrite conflits, tourments et heureux événements. Ces chemins et méandres accompagnent l’inconscient au plus près de son processus. Ils se nourrissent de l’Eros et du Thanatos dans une représentation ligamenteuse, attachée à la chair, où tout se relie. Cyclique et sans fin, ce désir pétrifiant et cette force de mort s’inventent au croisement de la beauté et de l’horreur. Entre récompense et châtiment, les rapports de pouvoir et de désir se confondent. Dans cet acte sublimatoire, l’étrange s’érige avec audace et force. Sensualité, sexualité et supplices charnels sont mis hors du temps laissant le spectateur à vif et à sang.
En autodidacte, tentée d'idéaliser l'émotion, j'essaie de traduire par ma peinture, la diversité de la nature humaine.
Ma source d'inspiration est l'invention, dans ce qu'elle offre de liberté et de fantaisie. Avec mes pinceaux, je raconte une histoire née d'un monde imaginaire situé à la frontière qui sépare le réel de l'iréel.
Je travaille principalement à la peinture à l'huile et à l'acrylique. Parfois je compose en rajoutant d'autres médiums (encres, pastels gras, graphite, stylo...).
J'exécute ma peinture à "pinceau levé" :
J'enduis la toile d'un jus de peinture, formant ainsi des taches aléatoires. Guidée par mon intuition, j'esquisse ce qu'elles me suggèrent. Peu à peu, l'informel prend forme.