Découvrez le travail contemporain de niel
Une âme d’enfant, une imagination débordante, ainsi pourrait se résumer les créations de cet autodidacte né en 1952… Niçois de souche, Mouginois de cœur. Venu sur le tard à « l’art », il tient aux guillemets, répétant souvent: « J’approche l’art avec la même distance que je contemple une étoile » il crée tel qu’il est dans la vie ; taciturne, ours, autodestructeur, prônant l’autodérision : « Ne pas me prendre au sérieux, telle est ma règle, je l’applique sérieusement ! » Matières peu nobles composées de ferrailles, de tôles froissées, de divers éléments de récupération, se revendiquant modestement du courant « Arte Povera » Il va au « cimetière » des rebuts de notre société nourrir son imagination et la retranscrire en l’assemblant sur des toiles, bois, grilles, socles … La prédominance rouille chargé de passé, d’usure, se heurte souvent aux couleurs chatoyantes de ses toiles, elle affronte dans ses assemblages l’éclat du laiton, l’intensité des métaux pur et autres accessoires. Ainsi prenant corps et matière ses créations nous surprennent,nous interpellent,nous interrogent, nous déroutant parfois sans jamais nous laisser indifférent. Elles nous montent la fragilité et l’incohérence de nos vie face à la société devenue dévoreuse et gaspilleuse. Les matières jaillissent de leurs fonds et chahute en notre esprit. D’autres assemblages sont des témoins, des « vestiges » de l’usage passé qu’il réhabilite en des « composition mortes » d’ou il ne subsiste plus que l’essence même de la matière brute : la puissance et la force. « Je me défini comme assembleur, agitateur d’art, et non comme artiste, je suis un tortionnaire du lin tendu » Tout est dit, à vos regards de ressentir ! Je travaille la plupart du temps dans l’urgence et l’exaltation, cela se passe en deux phases , la première : La découverte. Elle s’amorce tout d’abord au bureau du responsable de la déchetterie, étape obligatoire ou je dois souvent patienter, attendant mon tour pour demander l’autorisation d’aller « m’approvisionner ». Il y a toujours une incertitude quant à son acceptation. Pendant ce temps là, je suis dans un état d’excitation et de jubilation prémonitoire sur les éventuelles découvertes que je vais faire. Jubilation qui se transforme parfois en déception, quand sur le « tas », rien ne m’inspire. La deuxième phase est celle de l’arrivée à l’atelier, du déchargement des pièces récupérées, de leur étalage sur la grande table de fer. A ce moment là l’urgence et l’exaltation s’emparent de moi et ne me quittent plus jusqu'à ce que je trouve, en positionnant dans tous les sens, sur tous mes fonds disponibles, ces trouvailles pour aboutir a des compositions esthétiques, fusionnelles, détonantes, satisfaisantes à mes yeux. J’utilise la spontanéité et la sensibilité, deux éléments importants dans mon travail qui me permettent de créer des « œuvres originales », du moins je l’espère. Je me fais un devoir de réaliser et de finaliser « l’œuvre » à l’instant ou je la commence et en utilisant les matériaux disponibles au moment présent revenant rarement dessus les jours suivants. Je ne transforme pas les matériaux ou très peu, mais les assemble, les affine, les oriente vers une autre destinée qui était au premier abord la leur, je leur donne une autre signification, plus poétique, plus imaginaire, ou plus fantasmagorique parfois, tout en essayant de conserver l’empreinte de leur passé, ce qui leur donne je crois une puissance et une authenticité. Niel ASSEMBLAGE L’assemblage trouve son origine à la fois dans les collages et les constructions des cubiste, dans le ready-made duchampien et dans les compositions des surréalistes. Le mot est employé pour la première fois par Jean Dubuffet en 1953 pour qualifier des collages pour des petites sculptures qu’il exécute avec des matériaux de fortune. Il est ensuite repris pour décrire les combine Paintings de Robert Rauschenberg ou le travail de Louise Nevelson. Sorte de collage en trois dimensions, l’assemblage est une technique qui consiste à réunir des matériaux et des objets divers, souvent trouvés, pour produire une certaine forme de sculpture. Nouveau dictionnaire des artistes contemporains LE BEAU, COMME SEUL CRITERE D'APPRECIATION?(...)Ce qui ne plaît pas à l'oeil, ne peut toucher le coeur et encore moins l'âme.Une oeuvre digne de ce nom n'a pas besoin d'explication pour toucher les sens.L'apparence sensationnelle ou choquante d'une toile, le travail de la matière, l'énergie avec laquelle elle y a été projetée, ne sont que des critères anecdotiques d'une bonne peinture.Le temps se chargera de déconstruire les aberrations de jugement partiels et partiaux, sur un genre de peinture de l'horreur.Car l'évidence, le bon sens, le besoin d'un minimum d'esthétique enseigné par les oeuvres des grands maîtres de la peinture, Figurative ou Abstraite, font qu'un tableau, pour être qualifié au moins de bon, doit "tenir au mur": il doit pouvoir être longtemps accroché sans qu'on se lasse de le regarder, parce que sa vue procure plaisir et satisfaction.Cette émotion unique, ce language universel qu'est la beauté, but ultime et inconscient de toute forme d'art véritable (...) Paul Corot.