Découvrez le travail contemporain de Nina
La beauté de la résistance tout au long de mon parcours, de mes pérégrinations, par routes, par pistes, par monts et vallées, par sentiers tortueux, ombragés ou ensoleillés, plats ou vallonnés secs ou boueux, du nord au sud, d'est en ouest, à travers les villes, les villages et les douars et à travers les saisons. Il est toujours là, calme, serein, patient, digne, persévèrent et laborieux. Je me suis arrêtée à le contempler; ۰ Deux longues oreilles, une droite et une gauche, qui interceptent les ondes à l'écoute des nouveaux arrivants de loin ou de prés, du temps à venir ou du fond du passé ۰ Deux grands yeux pleins d'inquiétude, de défiance et de questions; sur le jour d'aujourd'hui et sur un lendemain indéfini. Est-ce par sentiment d'ingratitude ou par celui de l'indifférence et de la solitude?Jai serré sa tête contre moi et caressé son dos alourdi; puis dans un élan de compassion lui ai dit: - Ne t'en fais pas mon ami, tu n'es pas seul dans le souci, nous y sommes tous; hommes et femmes, grands et petits, jeunes et vieux, pauvres et nantis, chômeurs et travailleurs, artistes et écrivains, illettrés et savants, tous vivons dans les méandres de l'incertitude, tous perdus dans le tourbillon de l'inconnu. Avant de te quitter, mon ami, puis-je t'offrir ce bleu de travail, par sa couleur, il est le symbole du labeur, de la peine et de la sueur. A toi aussi cette robe couleur d'or, puisse-t-elle te réhabiliter auprès des hommes qui t'ont si longtemps méprisé. Maintenant, je m'en vais, et comme toi, dans le travail me noyer. Par le travail je ne vais pas m'égarer, et jamais je ne me perdrai. Par ta résistance, cher ami tu es grand ! Par ton labeur, cher ami, tu es beau ! ZAK ET NINA 11/2013