Description
BABYLONIEN / Dans la continuation des mythologies mésopotamiennes, voici l’amour libre des dieux anthropomorphes, libre parce que rien n’existait encore, pas même les hommes. Le premier dieu adoré aurait été le taureau ou son alter ego et ce, bien avant le lion qui n’apparaîtra que quelques siècles (ou millénaires) plus tard ? Mais cela est une autre histoire. L’histoire est forcément mensongère, puisque nous sommes dans des interprétations contemporaines de mythes vieux de plus de 6000 ans. S’ils perdurent encore, c’est grâce à ces centaines de milliers de tablettes d’argile (plus d’un demi million), retrouvées sous les sables de la Mésopotamie et qui nous racontent leur histoire dans une écriture cunéiforme. Sur une note historique plus anecdotique, c'est aussi sur cette tablette qu'on a trouvé les fameux signes cunéiformes exprimant le mot amagi (ou amargi), c'est-à-dire « liberté » : , qui constitueraient la plus vieille représentation écrite de ce concept dans l'histoire de l'humanité. L’assyriologue américain Samuel Noah Kramer (1897-1990) en explique le contexte dans ce très intéressant paragraphe d'un de ses livres : THE SUMERIANS : Their History, Culture and Character (University of Chicago Press, 1963, p. 79): « Comme on peut le déduire au sujet de l'organisation sociale et économique, la loi écrite a joué un grand rôle dans la cité sumérienne. A partir d'environ 2700 avant J.-C., on trouve les actes réels de ventes, y compris les ventes des champs, des maisons, et des esclaves. D'environ 2350 avant JC, sous le règne du roi Urukagina de Lagash, nous avons l'un des documents les plus précieux et révélateur de l'histoire de l'homme et sa lutte incessante et pérenne pour la liberté, contre la tyrannie et l'oppression. Ce document répertorie une réforme en profondeur de toute une série de violations répandues, dont la plupart pourraient être attribuées à une bureaucratie omniprésente et odieuse, consistant en règles établies et en même temps la coterie des palais. Il fournit un tableau sombre et inquiétant de la cruauté de l'homme envers l'homme à tous les niveaux sociaux, économiques, politiques et psychologiques. En lisant entre les lignes, nous avons également un aperçu d'une âpre lutte pour le pouvoir entre le temple et le palais - l’église et l'état - avec les citoyens de Lagash attaquant le temple. Enfin, dans ce document, on trouve le mot «liberté» utilisé pour la première fois dans l'histoire de l'homme; le mot est « amargi » qui, comme cela a été récemment souligné par l’assyriologue allemand Adam Falkenstein (1906 – 1966), signifie littéralement «retour à la mère ». Cependant, nous ne savons toujours pas pourquoi cette figure de style en est venue à être utilisée pour «la liberté» au sens auquel on l’emploie aujourd’hui. »
A propos du mot LIBERTY en écriture archaïque cunéiforme : En rappel de la plus vieille représentation écrite de ce concept dans l'histoire de l'humanité, on retrouve cette inscription cunéiforme sur la couverture intérieure de tous les livres publiés par le « Liberty Fund ». Liberty Fund Inc. est une société privée, fondation éducative établie et basée à Indianapolis, Indiana , États-Unis . Elle est dédiée à l'étude de l'idéal d'une société d'individus libres et responsables. Les idées sur les marchés libres , un gouvernement limité , et la liberté individuelle sont les points focaux pour les discussions et les conversations qui favorise le « Liberté Fund » dans ses conférences, les efforts de publication, et les activités du site. Il attire les lecteurs et les participants à la conférence qui sont intéressés à explorer davantage les libérales classiques traditions qui ont évolué au cours des quelques derniers siècles. LIBERTÉ, je t’ai également inséré au début de mon tableau pour le titrer !
Que voyons-nous ou que veut-on nous faire voir sur ce tableau ? Deux couples anthropomorphes dans des préliminaires d’amour ? Un couple homosexuel et un second hétérosexuel ? Rien de particulier à signaler, sinon que le monogramme de Philhelm semble avoir été oublié ou jeté, face à une ardente invitation amoureuse. Manifestement, tout aurifère qu’il ait été, nous savons qu’il écherra lamentablement au sol, par la faute de thaumaturges trop ithyphalliques pour notre civilisation actuelle ? Si vous connaissez quelques uns de mes tableaux de la série « Babylonienne », vous savez que l’inspiration de cette scène provient d’un sceau archaïque syro hittite. Vous le savez, parce que vous commencez à reconnaître le genre et le style des personnages. Par contre, je dois reconnaître que ceux-ci ont été volontairement déformés dans leur situation et leur gestuelle. Mais cela aussi, vous commencez à le savoir, maintenant que vous vous habituez à ces scènes vielles de 4000 à 6000 ans ? Il est fort probable, pour ne pas dire certain, qu’à l’origine, le motif était plus conforme à ce que l’on nomme un « maître des animaux », thème récurrent des sceaux cylindres mésopotamiens de cette même période dite archaïque.