Découvrez le travail contemporain de Samuel CHAZOT

Pour retracer mon parcours, j’ai 37 ans, j’ai étudié à l’école des Beaux-arts de St Étienne, expérimenté différentes formes artistiques au travers des arts plastiques, de la danse, de l’écriture et des arts du cirque.

J’ai approfondi une pratique personnelle plutôt tournée vers la sculpture et l’art du masque.
Un travail que je poursuis toujours sur le thème de la présence et du masque comme une frontière : frontière entre sculpture et objet rituel, frontière entre visible et invisible, entre l’humain et les autres règnes. Dans mon processus, l’immersion en forêt joue un rôle important, et une large place est délibérément laissée à l’aléatoire, au ressenti intuitif, à l’inconscient. La pratique artistique s’est liée pour moi à une exploration intérieure ouverte, en parallèle à différentes méthodes thérapeutiques ou pratiques de conscience qui accompagnent mon cheminement.
Ce travail sur le masque m’a permis de commencer à professionnaliser mon activité en 2010 sous le statut d’artiste auteur. J’ai beaucoup exposé localement, été lauréat pour la biennale Sculpnature du prix des sculpteurs en 2017, prix du public en 2019. J’ai également faire vivre ces sculptures au travers de déambulations sylvestres et poétiques avec le quatuor « Presque Rien », ainsi qu’avec d’autres collectifs d’artistes, comme pour les deux dernières éditions des « Nuits des forêts » en Petite Montagne en juin 2023 et 2024.

Depuis 2018, j’interviens aussi au service d’activités de jour de Notre Maison, foyer d’accueil pour adultes handicapés situé à Aromas (39).
J’y accompagne les résidents par la pratique des arts plastiques et l’activité au contact avec la nature. Nous travaillons entre autres avec le support de la collections PAICA, collection de moulages des Ateliers du Louvre léguée à l’établissement par M. Bourgeois-Lecharretier, qui était conservateur au musée des Beaux Arts de Lons le Saunier.
En ce qui concerne la médiation à travers le jardin, je travaille principalement sur avec le support d’un atelier de culture et transformation de plantes aromatiques. Je porte depuis plusieurs années un projet plus particulier de jardin thérapeutique, qui est actuellement en phase de réalisation, et permettra d’ancrer ce type d’accompagnement dans la pratique de soin de l’établissement.
Je mène mes différentes activités en parallèle, mais aujourd’hui j’investis plus pleinement ma pratique artistique personnelle.

Ma pratique s’enracine dans la nature, dans l’exploration de la matière et de la présence qui émane du masque.
Il est cet objet à l’origine rituelle qui possède en lui-même l'espace d’être habité, le vide dans les yeux, pour donner un corps à l'immatériel, comme une mémoire commune à l’humanité, comme un gardien hors du temps.
Je ressens quelque chose de la préservation d’un certain lien, entre la matière des arbres, l’ensemble du vivant à l’extérieur, et l’âme humaine dans l’expression d’une intériorité.
Comme une recherche de l’homme dans sa verticalité, dans sa transcendance, un souvenir d’unité.