Découvrez le travail contemporain de Sarah Scouarnec
Issue d’une famille de céramistes sculpteurs, Sarah Scouarnec a toujours baigné dans la Terre. Petite déjà, elle modelait l’argile dans l’atelier de son père et donnait vie à de nombreuses chimères issues de son imagination.
Adulte, elle a choisi une carrière de Designer lumière qu’elle a excercé dans différents milieux artistiques comme le cinéma, le théâtre et la muséographie. Etre dans les coulisses du monde de l’Art lui a permis d’aiguiser son œil et d’élargir considérablement sa culture classique et contemporaine. C’est là qu’elle a découvert ou redécouvert ces génies qui sont devenus ses Maîtres et sources d’inspiration tels que Rodin, El Greco, Dali, Barbara Hepworth, Mourad Merzouki, Hofesh Shechter, Orson Welles, ....
En 2014, elle commence à créer des luminaires en mélangeant différents matériaux comme le papier et l’acier, mais aussi l’argile. En 2020, elle fait le choix de ne retenir que le médium terre, sa Terre. C’est ainsi qu’elle se déleste du côté fonctionnel pour se recentrer sur l’Art et la sculpture, et qu’elle quitte les métiers de l’ombre après 20 ans de carrière pour se mettre elle-même en lumière en tant que Sculpteur. Ce fût pour elle un processus de transformation, où l'inspiration se métamorphose en action, et où l'art devient une voix personnelle comme une nécessité.
Elle décide alors de se former auprès d’autres sculpteurs reconnus comme Philippe Seené et Pierre-Jean Chabert. Aujourd'hui, elle travaille l’argile et le bronze dans son atelier qui se situe aux Ateliers de la Morinerie à Saint-Pierre-Des-Corps, près de Tours et participe à de nombreuses expositions locales et nationales.
Ma pratique artistique en sculpture se concentre sur la représentation des mécanismes de mon esprit, en explorant particulièrement les opérations intellectuelles de l'inconscient. Je m'inspire des peintres surréalistes tels que Dali pour exprimer l'imaginaire et les songes, abordant des sujets qui me touchent profondément : la métamorphose, notre lien avec la nature, la puissance et la beauté féminine, les prises de conscience et notre connexion aux mondes subtils. À travers mes sculptures, j’explore nos tourments et nos questionnements existentiels.
En puisant dans la mythologie, je traite ces thèmes tout en ajoutant une dimension narrative et des symboles puissants. Raconter une histoire universelle permet aux spectateurs de ressentir un avant et un après face à l'œuvre figée devant eux. Mon objectif principal est d’animer l’inanimé, tout en invitant les spectateurs à une introspection personnelle et à une connexion émotionnelle.
Pour communiquer une émotion, je cherche à conférer à mes sculptures une impression de vie, comme l'a souligné Rodin en affirmant que la vie réside dans le mouvement. Ainsi, je me focalise sur les mains et les visages, symboles universels de communication. Rien n'est plus expressif qu'une main ouverte ou qu'un visage aux sourcils froncés. J'instaure un sentiment de mouvement en jouant avec des postures déséquilibrées, suggérant un dynamisme latent, ou en représentant le vent dans les cheveux, les plumes ou les tissus, évoquant une agitation mentale même dans l'immobilité