Découvrez le travail contemporain de Stephane Picard
Stéphane PICARD a 64 ans, il est né à Périgueux et il y vit. Porté sur les arts et le sport dès son adolescence, il dût s’orienter sous la pression parentale vers des « métiers sérieux ». Il est donc devenu tour à tour, Huissier de Justice durant une dizaine d’années et Avocat pendant un peu plus de vingt ans.
Depuis son plus jeune âge, son intérêt pour les visages est quasi obsessionnel. Il commença par les dessiner dès le collège, mais se sentant un piètre dessinateur, il se mit à les photographier pour enfin les sculpter, la terre se révélant être le média le plus adapté et le mieux maîtrisé pour l’expression de son obsession.
Ces visages sont des visages d’hommes, il ne faut en aucun cas y voir un machisme ou un antiféminisme quelconque ; il s’agit simplement de traduire des expressions et des sentiments que l’on prête davantage aux hommes qu’aux femmes et qui, s’ils sont portés par les deux genres, s’expriment plus ouvertement dans le chaos et la brutalité d’un visage masculin que dans la douceur et l’équilibre d’un visage féminin : la colère, l’indignation, la peur, la violence, la résignation, la lourde et sombre tristesse.
Rien n’est joyeux chez Stéphane PICARD mais tout est fort. Fort comme ses inspirations qui vont des personnages des romans de Kessel, Conrad, Loti, Pasternak, London, Dumas, Pratt, aux visages qu’offraient volontiers en sacrifice les joueurs de rugby des lignes avant d’autrefois, en passant par les héros de la mythologie grecque.
Stéphane PICARD se définit comme « sculpteur d’hommes » mais surtout comme « sculpteur de regards ». La sculpture de visages n’est que prétexte pour lui à figer des regards comme le ferait un polaroid, à l’insu de son sujet, lui volant ainsi le reflet de son âme. Et pour en être certain, les yeux sont des trous noirs s’enfonçant vers les tréfonds de l’esprit.
Pour cela, dans un style qu’il qualifie lui-même « d’outre classique », l’artiste sculpte des visages d’hommes qui n’existent que dans sa tête, d’époques qui n’existent plus que dans sa tête.