Découvrez le travail contemporain de THEODORA
BIOGRAPHIE de THÉODORA Théodora Bernardini est née à Poitiers (France), de parents corse et lorrain, elle regagne la Lorraine en 1945. A partir de 1950, elle est scolarisée à Metz qui devient sa ville et, tout de suite, remarquée par son professeur de dessin qui l’encourage vivement à suivre des cours de dessin et de peinture. Pendant 13 ans, elle se consacre passionnément à ces cours. En 1961, elle se marie et aura deux fils : Olivier, né en 1967 et Benoît, né en 1969. Après une interruption vouée à sa famille, elle revient à la peinture en 1983, en suivant des cours à l’École des Beaux Arts de METZ, ainsi que de nombreux stages à travers toute la France. Elle décroche un premier prix dans la ville CANNES. Elle est présentée cette même année à Monsieur Raymond PEYNET, Artiste Peintre. Célèbre pour avoir créé en 1942 le couple d'amoureux qu'il a dessiné sur de nombreux supports. A côté de cela, depuis 1986, elle se consacre entièrement à la peinture, elle est professionnelle dès 1988 ou elle est admise à la Maison des Artistes - Paris. L’artiste puise son inspiration dans son enfance. C’est pour avoir accompagné si souvent son grand-père « THÉODORE » dans un jardin enchanté, auprès de ses rosiers et de ses fleurs, où, couleurs, parfums, saveurs se mélangent, que, fascinée, elle reproduit et interprète les sensations ressenties. L’obsession de la nature ne la quitte pas. En 1993 elle rencontre Madame Claude Pompidou, qui la félicite et l’encourage pour sa démarche picturale qu’elle qualifie « d’originale et sincère ». À cela se rajoutent de nombreuses recherches et beaucoup de travail devant son chevalet pour aboutir à la création d’un tourbillon de formes aux couleurs chatoyantes et lumineuses. Dès lors, elle va décrocher de nombreux prix et distinctions au cours des années qui suivent : Salon d’Automne à Paris, concours internationaux, entrée dans les annuaires de cotation officielle. Elle enchaîne de nombreuses expositions de groupe et personnelles à travers toute l’Europe qui remportent les faveurs du public. 2me au Concours du Syndicat National des Artistes Professionnels Français, avec une œuvre « Rouge ». Les critiques d’Art voient chez l’artiste une démarche différente, nouvelle, futuriste, une liberté d’expression originale ainsi qu’une matiériste, découvrant chez elle le mouvement des gestuels. Mais surtout, Théodora crée des paysages intérieurs d’une intensité communicative, au langage flamboyant imprégné des règles chromatiques. « Théodora enchaîne les années à creuser les techniques : crayon, fusain, aquarelle, huile. Chaque matière est abordée dans sa globalité, puis dans le détail. Vient le temps apaisé de la recherche, le figuratif se fait plus évasif, plus suggestif. Aujourd’hui ses toiles très contemporaines s’habillent de matières, prennent de la consistance et jouent avec les couleurs vives. Les impressionnistes et les fauves ne sont pas loin ». C. Belin le Républicain Lorrain 15/02/2009 (critique d’art) THÉODORA entre ainsi dans de nombreuses collections privées en France. Suisse. Luxembourg. Autriche. Suisse. Italie. Pologne. U.S.A. Hong Kong. Mexique. Depuis très petite j’étais avec un crayon à la main, dès mes dix ans j’ai commencé à suivre des cours de dessin, pendant quelques années. Puis vînt la peinture à l’huile, qui reste ma discipline de prédilection. Les débuts sont figuratifs, avec des cours suivis pendant 13 années. Les impressionnistes et leurs gammes chromatiques m’influencent. Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Renoir, Maurice Denis.... Pose familiale de quelques années. Dès que je reprends ma peinture, j’évolue très vite vers une abstraction très colorée. Ce qui me motive c’est trouver comment peindre les souvenirs d’enfance colorés et odorants du jardin de grand père « Théodore ». Cette émotion est intacte et devient mon obsession. Je continue toujours mon exploration, les supports sont les toiles de lin, ma démarche est sincère j’essaie de dire les choses en me détachant de tout ce que je peux voir chez les artistes contemporains. J’exploite différents médiums, l’huile, le pastel, les techniques mixtes, opposition de lisse et de matité, de lisse et de texturé. Je triture les matières. La passion qui m’anime pour mon métier me pousse et me motive tous les jours. Mon fil conducteur a toujours été la nature et la couleur.
Théodora, dès l’enfance, montre une attirance et un attachement
particulier pour la peinture. La jubilation à la découverte et l’emploi de
ce médium reste toujours aussi forte depuis cinquante ans.
Un travail comme un actif de vie, sans retenue, où l’empâtement
virevolte et le courant d’air fuse. Sensualité, sensorialité, saveur, les sens
en effet sont distillés dans les mémoires, infusés dans les temps, saisis
dans les peintures.
Mais où nous conduit cette insistance sensible depuis tant d’années ?
Les propositions picturales ne sont pas toujours identifiables. Mais
qu’importe. C’est la sensorialité qui prime et prend, soulève et happe,
pour mieux nous déposer dans l’imaginaire de ses paysages, en
interpeller leur intériorité et nous envelopper dans leur essence, voire,
leurs essences, comme des saveurs, des parfums, des fluides, des
couleurs.
Ce parcours est bien un cheminement méditativement, longuement,
pour ne pas dire, langoureusement élaboré, construit de toile en toile
où la peinture est la complice de cette sensorialité si fondatrice pour le
peintre.
Viviane Zenner
Curatrice, Commissaire d'exposition, Éditrice End Editions