John Lovett où l’art d’engendrer des “accidents imprévisibles” dans ses œuvres
Depuis le début de sa carrière, John Lovett a organisé plus de trente-cinq expositions personnelles. Explorons ensemble les assemblages de cet artiste contemporain australien qui travaille l’aquarelle, l’huile et les techniques mixtes et dont les œuvres sont représentées dans de nombreuses collections privées en Australie, mais également en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.
John Lovett, un artiste inspirant
Les voyages de Lovett inspirent énormément l’art de cet artiste contemporain. Dans une interview, ce voyageur chevronné expliquait qu’il appréciait le contraste entre deux sujets différents tels que “L'éloignement, les couleurs spectaculaires et les textures anciennes de l'outback australien [l'ont] toujours attiré” et “ l'architecture, la culture et l'histoire de l'Europe déclenchent une approche entièrement différente de la peinture”. Les idées d’assemblages de Lovett trouvent toujours leurs origines à travers ces contrastes.
Par ailleurs, l’artiste contemporain est influencé par les œuvres d’autres artistes qu’il voit lors des galeries, mais également par les livres, les magazines ainsi que le contact avec d’autres artistes sur Internet.
L’artiste contemporain s’est intéressé à l’aquarelle, il y a une trentaine d’années. Il l’utilisait pour réaliser de petites peintures rapides. Ce n’est que lorsqu’il a essayé d’arrêter de maîtriser l’aquarelle que ce matériau a été intéressant pour ses techniques mixtes. Cela lui a permis de travailler avec les “accidents imprévisibles”. Pour réaliser ses assemblages, Lovett commence avec un plan approximatif puis il se laisse aller, encourageant les “accidents” à se produire sur la toile. Lovett estime ne pas avoir vraiment de modèle pour réaliser les assemblages de ses peintures toutefois, il apprécie énormément le travail réalisé par Franz Kline, un expressionniste abstrait dont les marques calligraphiques de ses œuvres sont selon lui “magnifiquement exécutées et parfaitement proportionnées”.
Pour créer ses assemblages, Lovett peut mettre quelques heures ou plusieurs jours. De façon générale, il apprécie terminer son tableau à 90 %. Il s'assoit alors devant son tableau et y inscrit quelques notes dans son calepin. Après être revenu dessus au bout de plusieurs jours, il voit si les changements qu’il a notés sur son bloc-notes sont judicieux ou pas. Pour lui, cette démarche est une excellente solution à l’excès d’enthousiasme.
Bien qu’il apprécie travailler sur le terrain, trouvant que les petites peintures rapides sont difficiles à réaliser dans un studio, cet artiste contemporain préfère travailler dans un environnement familier pour des œuvres plus complexes. En effet, il y jouit d’une lumière contrôlée, d’un café fiable et il est moins distrait.
L’utilisation des techniques mixtes de cet artiste contemporain pour peindre ses paysages
Le croquis : une base qui survit dans l’œuvre finale
L’utilisation des techniques mixtes de cet artiste contemporain commence dès l’instant où il se met à dessiner. Toutes ses peintures prennent leur base sur un dessin qu’il a réalisé avec des lignes directes qui, bien souvent, sont présentes dans l'œuvre finale. Progressivement, Lovett construit son tableau en dessinant à l’aide de pinceau, de pastel, d’encre, de fusain puis il y intègre la peinture. Lovett explique que “c'est le contraste entre cette ébauche et le détail qui rend l'œuvre intéressante.”. Ce contraste entre le croquis et la version finale est un assemblage entre différents outils de dessin pour créer une œuvre unique.
L’utilisation de la peinture dans les tableaux de Lovett
Lorsque Lovett commence une peinture, il décide en amont où placer le point focal dans son tableau afin de faire en sorte que les couleurs les plus vives et le contraste tonal maximal soient situés à cet endroit. L’idée est alors d’utiliser des formes ou des lignes qui, en renforçant ce point, attire l'œil du spectateur dessus. Une fois que ce point est bien défini, l’artiste contemporain s'attelle à créer des points secondaires en faisant attention qu’ils ne créent pas de confusion avec le point focal principal.
De façon générale, Lovett explique qu’il ne sait jamais à l’avance les parties du tableau où il va simplifier les formes. Il se laisse aller à peindre et, lorsqu’il examine ce qui se passe, il prend conscience des différents endroits qu’il doit simplifier. Pour cet artiste contemporain, ce travail est déterminant pour faire en sorte que la peinture soit “parfaite”. Les expressionnistes abstraits ont une grande influence dans ses tableaux.
Une palette minimaliste pour des mélanges impressionnants
Pour créer un assemblage en intégrant la peinture à ses dessins de base, Lovett utilise une palette d’une demi-douzaine de couleurs, qui lui permettent d’obtenir toutes les couleurs qu’il souhaite, telles que :
- le bleu (le bleu d’outremer français, le bleu phtalo) ;
- le rouge (cramoisi d’Alizarine permanent) ;
- le jaune (or quinacridone, jaune indien) ;
- le blanc (gesso blanc, gouache blanche).
L’artiste contemporain précise que la couleur jaune est très importante dans ses peintures puisque l’or quinacridone ou le jaune indien, en étant très transparent, influencent la couleur de ses mélanges. À la différence des jaunes opaques qui crée une sorte de boue avec les couleurs sombres.
La couleur dans les assemblages de cet artiste contemporain
Lovett n’hésite pas à tester de nouvelles couleurs et de nouveaux outils pour enrichir ses techniques mixtes toutefois, bien que ce processus soit simple, il requiert du temps. Pour déterminer les couleurs qu’il utilisera pour ses assemblages, l’artiste contemporain met une marque de chaque couleur d’environ 10 mm de large et 50 mm de long au centre d’une feuille de papier. Ce dernier est coupé en deux afin d’en déposer une moitié collée à une fenêtre exposée à la lumière du soleil et une autre moitié à l'abri de la lumière. Si les deux morceaux de papier ont changé ou pâli au bout de six mois, Lovett ne les utilisera pas, les jugeant pas assez fiables. Bien qu’il utilise ses matériaux de façon peu orthodoxe, l’artiste contemporain s’assure d’utiliser des pigments de qualité artistique qui soit à la fois résistant à la lumière et de pH neutre.
Les nouveaux gessos trouvent grâce auprès de Lovett étant donné qu’une fois secs, il est facile de redessiner ou de peindre à nouveau par-dessus. En effet, lorsque la peinture est sèche, cela crée une sorte de brume laiteuse qui va lui servir pour créer un assemblage avec des détails plus fin.
Cela lui permet de créer une œuvre plus attrayante.