Kandinski : Un artiste contemporain incontournable
Vassily Kandinski est un artiste peintre né le 22 novembre 1866 à Moscou. Il décéda le 13 décembre 1944, à Neuilly-sur-Seine en France. C’est un personnage incontournable de la peinture contemporaine, mais également un théoricien de l’art, un poète et un graveur. Il fut dans un premier temps naturalisé allemand avant de prendre la nationalité ukrainienne et enfin la nationalité française.
Aux côtés de Matisse et Picasso, il est l’une des figures de proue des artistes les plus marquants du XXe siècle. Mais c’est également l’un des pères fondateurs de l’art abstrait et il est souvent associé comme l’auteur de la première œuvre non figurative grâce à son aquarelle de 1910.
Le langage de l’expressionnisme
Vassily Kandinski reste incontestablement une figure emblématique de l’expressionnisme munichois. Il prend la direction du groupe artistique Phalanx entre 1901 et 1904, ce qui lui permet de rencontrer Gabriele Münter. Ensemble, ils multiplient les voyages à travers la Russie, mais également en Autriche, en Italie, en Hollande et bien évidemment en Allemagne. Plus tard, il s’accordera plus de temps à Paris, ville emblématique qui lui permit d’acquérir de nombreuses connaissances supplémentaires.
Au cours des nombreuses expositions dont il avait la responsabilité telle que la nouvelle association des artistes munichois ou encore celui du Cavalier Bleu, Kandinski mettait toujours en avant la peinture française moderne avec des peintres comme Bonnard, Lautrec, Van Gogh et Signac. Par la suite, il inclura certaines collections de Picasso, Van Dongen et Derain. Il devient alors l’un des artistes les plus importants du Cavalier Bleu est l’un des rares expressionnistes allemands à utiliser sa connaissance théorique pour fonder son œuvre.
Depuis sa première aquarelle en 1910, il peint systématiquement des œuvres en relation avec la réalité en utilisant des abréviations formelles et cela jusqu’en 1914. Cet aboutissement est le fruit d’un travail acharné lui permettant de dépasser le simple langage formel de l’expressionnisme afin d’obtenir une configuration picturale qui n’est pas soumise à un modèle naturel. Au cours de ses fondements théoriques, l’artiste peintre différencie la grande abstraction et le grand réalisme.
La mise en avant de la palette chromatique
Après de nombreux voyages dans la capitale allemande en 1908, Kandinski décide d’acquérir une maison à Murnau avec sa compagne. Il s’y installe en 1909 et ils décidèrent de passer l’été avec Marianne von Werefkin et Alexej Von Jawlesnky. C’est à partir de cette période qu’il se laisse influencer par les Fauves français, ce qui lui permit d’acquérir une plus grande autonomie dans ses œuvres créatives en mettant en avant la couleur. Mais également en simplifiant les formes.
Ces influences sont clairement visibles dans l’œuvre « la Montagne Bleue » de 1908 où l’on voit clairement l’influence du mouvement fauvisme. Il utilise des techniques mixtes absolument remarquables. L’assemblage des objets et des couleurs traduit une absence de relation logique par rapport à la réalité objective.
De ce fait, les couleurs utilisées ont une propre signification interne que Kandinski essaye de transmettre en créant des émotions au spectateur. L’année suivante, Kandinski crée le tableau « Grüngasse à Murnau ». On voit clairement l’évolution artistique du peintre durant sa période nomade. Les fenêtres, les portes, les murs et les motifs utilisés pour créer les maisons fixes systématiquement des zones de couleur. Kandinski utilise alors un système de contraste avec le jaune et le bleu ou le jaune et l’orange. Pour lui, ce sont des nuances purement esthétiques.
La subdivision de l’œuvre de Kandinski par rapport à son degré d’abstraction
D’une manière générale, la peinture a subi un processus d’évolution logique de l’artiste Paul Cézanne à Monet, mais également de Van Gogh à Picasso. Cette évolution a été poursuivie par Kandinski entre 1909 et 1914. C’est un processus évolutif et Kandinski a décidé de subdiviser ses œuvres par rapport au degré d’abstraction. Ainsi, les Impressions produites se basent sur des modèles naturalistes qui étaient initialement restés des abréviations formelles. Concernant les Improvisations, ce sont des peintures spontanément créées pour capturer la résonance intérieure et la faire ressentir à travers la toile.
Viennent ensuite les Compositions, pouvant être définies comme des œuvres matures se basant sur la multiplication d’aquarelles, de dessins préparatoires et d’esquisses à l’huile. Il n’y a que 10 œuvres recensées en tant que composition et sept d’entre elles ont été créés avant la Première Guerre mondiale.
La renommée mondiale de Kandinski à travers ses expositions à Munich
Lorsque Kandinski décide d’exposer à Munich, il est accompagné d’artistes de renom comme Georges braque ou Pablo Picasso. De cette façon, le mouvement moderne dispose d’une portée internationale et cela aboutit à la multiplication des expositions à l’échelle mondiale comme le Sonderbund de 1912 à Cologne ou encore en 1913 à New York avec le célèbre Armory Show.
Mais lorsque la guerre éclate, Kandinski n’a d’autre choix que de retourner en Russie alors que sa compagne reste en Allemagne. Mais en 1917, la séparation est actée et Kandinski reste dans un premier temps à Moscou pour suivre son évolution artistique en s’adonnant à la peinture autonome en se basant sur une configuration géométrique.
Quatre ans plus tard, il décide de retourner en Allemagne et il devient professeur au Bauhaus de Weimer. Même si ces années décisives restent incontestablement les années de Murnau et de Munich, ces formules théoriques sont encore étudiées aujourd’hui et elles ont eu une influence considérable sur ses contemporains.
Sa dernière œuvre artistique la plus marquante reste « le monde bleu » de 1934. Alors que le surréalisme est un mouvement particulièrement populaire sur la scène artistique, Kandinski souhaite s’orienter vers un art géométrique différent en se montrant plus libre dans ses créations. Afin de conserver cette liberté, il s’installe à Paris afin de fuir le nazisme. Il mourut quelques années plus tard, en 1944 à Neuilly-sur-Seine.