Remonter
L'ANNUAIRE OFFICIEL DES ARTISTES CRÉÉ
PAR DES ARTISTES, POUR TOUS LES ARTISTES !
Current locale language
Les valeurs sûres des galeries d’art parisiennes
les-valeurs-sures-des-galeries-dart-parisiennes - ARTACTIF
Avril 2023 | Temps de lecture : 24 Min | 0 Commentaire(s)

Un petit point sur l’actualité des galeries d’art en ce début d’année 2023 : voilà de quoi inspirer les abonnés d’ARTactif, toujours amateurs d’œuvres d’art à vendre ou à acheter. Les journalistes du magazine L’Oeil ont concocté ce mois-ci une belle petite sélection d’expositions chez les galeristes, hélas exclusivement parisiennes contrairement à ce qui est annoncé dans leur accroche, mais qui n’en valent pas moins le détour quand elles n’ont pas encore laissé la place à de nouveaux accrochages.

Vincent Delaury a d’abord choisi de mettre l’accent sur Rob Miles, ce plasticien qui est également musicien, né à Londres en 1987 et diplômé du Royal College of Art, dont la première exposition personnelle à la galerie d’art Catherine Putman se tient jusqu’au 11 mars, dans le 4e arrondissement. Une vingtaine de ses œuvres variées y sont à voir, dont des peintures, des collages, des huiles sur bois découpé, des dessins… et même une lithographie éditée spécialement pour l’occasion. Les prix de ces œuvres d’art à vendre vont de 500 à 8 000 €. « Lovant fragmentation, transparence et perspectives multiples, ses compositions éclatées, façon puzzle, mettent subtilement en abyme le théâtre, à savoir étymologiquement le lieu où l’on regarde », écrit le journaliste.

L’exposition Aristide Maillol & Catherine Viollet que le journaliste a également sélectionnée s’est achevée le 14 janvier dernier à la Galerie Loeve&Co Marais, mais l’heureux dialogue entre sculptures, peintures, dessins et aquarelles des deux artistes a notamment permis de braquer les projecteurs sur l’artiste considérée comme étant la seule femme de la Figuration libre, née en 1955 à Chambéry. Révélée dans l’exposition de Bernard Lamarche-Vadel, Finir en beauté, en 1981, Catherine Viollet a consacré l’essentiel de son œuvre au début des années 1980 à des peintures et dessins autour de figures féminines inspirées d’Aristide Maillol (1861-1944). Récemment honoré par une superbe rétrospective au musée d’Orsay, le célèbre sculpteur qui a tant représenté Dina Vierny, l’a également été à la galerie d’art du même nom. L’aura de l’un illuminant l’autre, la rencontre chez Loeve&Co était judicieuse.

C’est en effet en découvrant les dix-huit statues de Maillol au jardin des Tuileries que Viollet se distinguera du groupe qu’elle avait naturellement intégré tant son travail était déjà proche de celui de Rémy Blanchard, à savoir la Figuration libre réunissant Boisrond, Combas et Di Rosa, qui eux préféraient privilégier des sujets issus du rock, de la bande dessinée et plus généralement de la rue, tandis qu’elle allait dans les jardins. Les œuvres d’art à vendre de Catherine Viollet ont affiché des prix variant de 1 300 à 24 000 €, leurs lignes dansantes faisant parfaitement écho aux courbes sensuelles et puissantes de Maillol dont les œuvres d’art à vendre sur place, elles, chiffraient entre 6 000 et 90 000 €.

Deux autres expositions en galerie choisies par Vincent Delaury se sont hélas également achevées en janvier. Celle que Christophe Gaillard, dans le 3e arrondissement de Paris, a consacré à Stéphane Couturier était la deuxième en solo dans cette galerie d’art du photographe et plasticien né en 1957 à Neuilly-sur-Seine. La démarche de l’artiste consiste à s’emparer d’habitations pour en révéler la beauté picturale. Ainsi une dizaine de photographies vendues entre 9 000 et 19 000 €, ainsi qu’une tapisserie d’une valeur de 60 000 €, toutes inédites, se jouaient-elles de la fusion entre une photo de la villa E-1027, construite par Eileen Gray, et une image de fresque murale peinte des années plus tard par Le Corbusier. Un jeu qui pourrait aussi, selon le journaliste, évoquer le dessin dans l’espace et les vertiges optiques de Georges Rousse.

Victor Koulbak, artiste d’origine russe né en 1946 à Moscou, exposait pour la première fois à la Galerie Berès. Une galerie d’art sise dans le 7e arrondissement qui permettait à cet artiste libre ayant refusé tous les diktats de l’art officiel soviétique de montrer soixante-dix dessins et peintures à vendre alors qu’il n’avait pas exposé en France depuis 20 ans ! Pour ses seuls dessins, les prix affichés allaient de 3 500 à 15 000 €. Avec une précision du trait qui n’est pas sans rappeler les artistes de la Renaissance, Victor Koulbac fait preuve d’une technique redoutable pour aborder ses sujets de prédilection : animaux, fleurs et portraits.

La cinquième sélection de Vincent Delaury va à Jeanne Vicérial, née en 1991 à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse, qui inaugure sa première exposition personnelle à la galerie d’art Templon, dans le 3e arrondissement. La plasticienne qui oscille entre industrie du textile et monde sculptural y dévoile ses « armors ». Une quinzaine de sculptures textiles inédites, faites de cicatrices et d’amour, de drisses, de fils et d’armures, interrogent la place du corps féminin dans la société. Des œuvres d’art à vendre entre 2 000 et 40 000 € selon les formats. A découvrir jusqu’au 3 mars.

En suivant les conseils d’Anne-Cécile Sanchez pour L’Oeil, on peut également encore aller se faire une idée personnelle de l’œuvre de Djamel Tatah à la galerie Poggi, dans le 4e arrondissement, jusqu’au 25 février, que l’on soit ou non passé par Montpellier pour profiter de l’exposition que le musée Fabre consacre à son « Théâtre du silence ». La galerie parisienne offre en effet quant à elle de découvrir des tableaux plus récents  de ce peintre né en 1959 à Saint-Chamond, qui se renouvelle dans cette série faisant dialoguer figuration et aplats de couleurs avec une prédominance de blanc.

« L’art d’Eugène Carrière » n’allait pas non plus échapper à Anne-Cécile Sanchez, une exposition proposée jusqu’au 4 mars par la galerie d’art Jocelyn Wolff à Romainville (93), et permettant de revenir sur l’art intimiste et discret d’un peintre né en 1849, mort en 1906, parfaitement reconnu de son vivant mais ayant tendance à tomber peu à peu dans l’oubli. L’historien de l’art Serge Lemoine démontre ici en une cinquantaine de tableaux à quel point cette œuvre faite de portraits, paysages et natures mortes, définie par ses clairs-obscurs terreux et sa facture rapide, est originale.

La journaliste a également choisi de nous parler de « L’Afghanistan au-delà des frontières », une soixantaine d’œuvres d’art à vendre de peintres, photographes et vidéastes ayant été réunies jusqu’au 14 janvier dernier à la galerie d’art Dominique Fiat, et vendues au profit des artistes restés en Afghanistan, sur une proposition de l’association marseillaise HdH qui promeut la création contemporaine et les échanges culturels. Cinq artistes afghans ayant été évacués après la reprise du pouvoir par les talibans étaient donc réunis ici pour dire adieu à un pays qu’ils ne voulaient pas quitter.

Un troisième journaliste de L’Oeil propose son unique sélection au retour de sa propre tournée des galeries parisiennes : Fabien Simode a choisi Brecht Evens, « notre Brueghel contemporain » selon l’éditeur Michael Woolworth. Lequel expose dans son atelier jusqu’au 4 mars les planches de l’auteur de bande dessinée qui y travaille à l’édition d’une cinquantaine de lithographies et bois gravés destinés à se glisser dans les pages de son prochain livre, intitulé Le Roi Méduse, à paraître en 2024 aux éditions Actes Sud.

 

Illustration : Rob Miles - Opening Lines

Discutons !
Personne n'a encore eu l'audace de commenter cet article ! Serez-vous le premier ?
Participer à la discussion
Exemple : Galerie spécialisée en Pop Art