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En avril dans les galeries d’art parisiennes
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Juin 2024 | Temps de lecture : 29 Min | 0 Commentaire(s)

A propos des expositions d’artistes ayant le vent en poupe sur le marché de l’art contemporain.

Vous ne pouvez pas vous déplacer pour l’instant ? Vous avez tout de même envie de vous faire une petite idée de ce qui a le vent en poupe actuellement sur le marché de l’art contemporain ? Grâce au magazine L’Oeil, je vous invite ici à faire un petit tour des galeries d’art parisiennes, où les photographes sont particulièrement à l’honneur en ce mois d’avril.

Jusqu’au 19 mai, les œuvres d’art à vendre de Takesada Matsutani occupent les 800 m2 de l’espace parisien de la méga galerie d’art suisse Hauser et Wirth, installée depuis octobre dernier dans un ancien hôtel particulier du 8e arrondissement.  « Figure majeure de l’art contemporain international, l’artiste né en 1937 a été un éminent membre de Gutai, mouvement d’avant-garde japonais actif à partir de 1963 et jusqu’à la dissolution du groupe en 1972 », nous rappelle Anne-Charlotte Michaut.

Les « haïkus visuels » d’Annette Messager, caractéristiques du travail de la plasticienne française depuis les années 1970, sont réunis dans l’exposition « Laisser aller », visible jusqu’au 11 mai à la galerie Marian Goodman, dans le 3e arrondissement. Une belle façon de découvrir ou redécouvrir l’univers fascinant de l’artiste, où le morbide est toujours teinté de spiritualité et d’humour, avec des œuvres d’art à vendre à partir de 10 000 €.

Vous avez envie de people ? Pour les 70 ans de l’artiste suisse Michel Comte, la galerie d’art Andres Thalmann, dans le 8e arrondissement, rassemble jusqu’au 25 mai des photographies qu’il a prises à Paris au cours des années 1990, notamment pour Vogue ou dans le cadre d’une campagne réalisée au Ritz pour Chanel. « Se découvrent  ou redécouvrent ses portraits de Catherine Deneuve, Yves Saint Laurent et Carla Bruni mais aussi de bien d’autres personnalités comme Mickey Rourke, Claudia Schiffer et Naomi Campbell », nous raconte la journaliste Christine Coste. Car Michel Comte est alors « un photographe prisé par le milieu de la mode, prisé aussi pour ses autres thèmes de prédilection que furent le paysage et le nu avant de se tourner vers le documentaire, en particulier pour la Croix Rouge Internationale et d’aller sur des zones de conflits. » Vous pourrez acquérir une œuvre d’art signée Michel Comte entre 8 500 et 56 000 €.

C’est une exposition collective qui se déploie jusqu’au 11 mai à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin, dans le 93. « Ré-enchantement » rassemble dix artistes d’origines variées, la plupart nés dans les années 1980, « dont les pratiques témoignent d’un élan vers le réenchantement du monde », annonce la feuille de salle. Citons les peintures oniriques de l’américaine Ariana Papademetropoulos, une installation minérale de la plasticienne sud-africaine Bianca Bondi, ou encore des œuvres sur papier de l’artiste haïtien Manuel Mathieu, « évoquant la dictature des Duvalier à Haïti tout en célébrant le pouvoir spirituel de l’art », précise Anne-Charlotte Michaut. Et comme il y en a pour tous les goûts, il y en a aussi (presque) pour tous les budgets : le prix des œuvres d’art à vendre s’échelonne de 2 000… à 100 000 €.

« Louis Soutter. Peinture au doigt » : le titre de l’exposition visible jusqu’au 4 mai à la galerie Karsten Greve, dans le 3e arrondissement, dit bien ce qu’elle veut dire. Pour cette deuxième rétrospective à Paris consacrée à Louis Soutter (1871-1942), la galerie d’art se concentre cette fois sur ses peintures et dessins au doigt. Un cycle qu’il a débuté en 1936, près de treize ans après son placement dans un hospice pour vieillards et nécessiteux dans le Jura vaudois. Comme il est alors atteint d’arthrose articulaire et qu’il est presque aveugle, cette technique va tout simplement lui permettre de continuer à exprimer ses émotions de manière aussi immédiate qu’intense. Un catalogue accompagne cette émouvante exposition regroupant 14 œuvres d’art à vendre et 5 portraits photographiques de Louis Soutter par Theo Frey, dont les prix vont de 380 000 à 750 000 €.

« Pour sa première exposition personnelle à la galerie Olivier Waltman, Cristina Escobar a conçu un projet reliant des récits d’exodes récents avec ceux de la condition ouvrière à une époque révolue dans une ville industrielle des Vosges », explique la journaliste Christine Coste, pour parler de l’exposition « Cristina Escobar. Entre les lignes sans paroles » qui était visible jusqu’au 13 avril dans le 3e arrondissement de Paris. « L’exil, les frontières, la mémoire, la nostalgie, la perte et la violence sont au cœur du travail de l’artiste née en 1977 à Cuba et installée en France depuis 2001. Des histoires qu’on lui raconte, des paroles qu’elle recueille, naissent des sculptures, des installations et des œuvres sur papier, minimalistes, épurées, évoquant des histoires individuelles et collectives. » Les œuvres d’art sur papier sont à vendre entre 2 500 et 5 000 €, tandis que pour acheter sculptures ou installations, il faudra débourser de 8 000 à 50 000 €.

La galerie d’art Thaddaeus Ropac du 3e arrondissement de Paris avait très judicieusement invité l’éditeur britannique d’origine ghanéenne, Edward Enninful, une figure emblématique du monde de la mode, à explorer les archives de la Fondation Robert Mapplethorpe pour concevoir une exposition visible jusqu’au 6 avril consacrée au célèbre photographe. Pour son premier projet en tant que commissaire d’exposition, l’ancien rédacteur en chef de British Vogue a su élargir la vision que l’on a habituellement de Mapplethorpe, associant ses photographies de mode, artistes, célébrités, fleurs ou autoportraits par deux, voire trois ou quatre, et toutes développées au même format, pour offrir un autre niveau de narration. Chaque œuvre d’art étant vendue en 9 198 et 160 965 €.

Dans la catégorie jeune artiste contemporain ayant le vent en poupe et dont il vaudrait mieux se dépêcher d’acheter les œuvres d’art avant qu’elles ne deviennent inabordables, nous avons Benoît Piéron, né en 1983 et qu’on a déjà vu à la Fondation d’entreprise Pernod Ricard, au Palais de Tokyo ou à la Bourse de Commerce… Les petits tas de draps d’hôpital avec des gros yeux, ça vous dit quelque chose ? Eh bien c’est lui. Lui dont l’expérience intime de la maladie et les séjours hospitaliers ont tellement marqué l’enfance qu’il en a fait une œuvre d’art. Lui dont les patchworks, peluches et assemblages sont désormais reconnaissables au premier coup d’œil et dont la galerie d’art Sultana vendait les œuvres de 3 500 à 28 000 € pendant l’exposition « Benoît Piéron. Poudre de riz », qu’elle lui consacrait jusqu’au 20 avril dernier.

Enfin les nouvelles photographies en noir et blanc de Valérie Jouve ont-elles été exposées à la galerie Xippas du 3e arrondissement, jusqu’au 20 avril elles aussi, démontrant que depuis son installation dans le sud de l’Aveyron, l’artiste poursuit sa lecture du monde avec une profonde et magnifique sobriété. Ses œuvres d’art sont vendues entre 9 600 et 17 000 €. Et elle n’a même plus besoin de vivre à Paris.

 

 

Valibri en RoulotteArticle écrit par Valibri en Roulotte

 

Image by wal_172619 from Pixabay

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