
Chantal Clousel : La galerie qui se livre en 700 pages

Quelle galerie d’art française peut prétendre sortir un livre de tant de centaines de pages en tenant de bout en bout une ligne directrice artistique exigeante courant des années 70 à aujourd’hui ? La galerie Chantal Crousel, visitable au 10 rue Charlot dans le 3ème. L’ouvrage intitulé « Jure-moi de jouer » vient de paraître aux éditions Is-Land. Art Press y voit une sorte de mode d’emploi idéal de l’art d’ouvrir et tenir une galerie. Une petite galerie parisienne en l’occurrence. Mais qui s’est fait un joli pédigrée en accueillant dès le départ des artistes de premier plan comme notamment Tony Cragg, Christian Boltanski, Cindy Sherman, Absalon, etc. C’est ce que l’on appelle un bon positionnement.
Il est vrai que Chantal Crousel est tout sauf une autodidacte éclairée. Et son fils Niklas qui la seconde fait visiblement tout pour ne pas être un me-too. Maman, diplômée de l’Icart, côtoie d’entrée Pontus Hulten, joue les stagiaires chez Alexander Iolas et flirte avec Cobra. L’université de fiston s’appelle New York où les « facs » fréquentées furent les très huppées galeries de David Zwirner et Barbara Gladstone. Entre autres. Cela aiguise visiblement le goût. En 2021, on doit ainsi à Niklas de pouvoir flasher sur de jeunes et talentueux surfers de vagues actuelles comme David Douard, Mimosa Echar, Wade Guyton et Seth Price. Good job, boy !
De quoi donner des idées, non ?
Photo : David Douard - Mimosa Echar - Wade Guyton - Seth Price