BERTHIER Emmanuel

atelier

La puissance assurée des couleurs et de l'exotisme assumé du trait prennent naissance sur la palette où riche de ses puissances retenues- le pinceau libérateur transpose ses propres paraboles qui lui collent à la peau. Lorsque l'artiste rencontre l'homme, naît une oeuvre introspective qui témoigne d'une séduction attractive pour les interdits. Lorsque l'intime épouse le sensuel, le peintre se plaît dans la liberté, surtout celle qui lui permet de s'émanciper sur la toile. En quête de généreuses formes génitrices, l'artiste enquête sur sa conscience où les sonorités de l'âme vibrent, s'amplifient à chaque modulation du pinceau. Ses êtres mythiques sans présision biologique sont le méa culpa d'affinités aventureuses non encore ravies. Chez ce Magicien d'une poétique muette sourd la tarduction de sentiments où tous les possibles n'ont pas encore parcouru ses émotions.                                                   Et quand les formes singulières remplacent les mots et lorsque la couleur luxuriante exacerbe les maux, la peinture parle. Elle est l'étincelle salvatrice qui allume la mèche du mystère lové dans le moi  -cette parole de l'âme, sa chair mentale. La pensée à l'oeuvre, il est là tout l'art d'Emmanuel Berthier y compris dans ses paysages surréalistes où toutes ses natures parcourent son jardin secret où s'enfouissent d'obcéssionnelles et fantasmagoriques errances. Alors, Emmanuel Berthier, étranger de son corps ? Si les notes humoristiques des toiles captivent, la musique interprétée par l'oeuvre déconcerte et interroge, surtout lorsqu'elle est souventefois portée par un cercle inscrit dans un carré ancré aux quatre coins du tableau: un carrefour où se croisent et se combattent les trafics d'âme qui oscillent entre ange et démon, entre culpabilité et péché. Quand ciel et enfer s'étreignent, Eros et Hypnos se font des scènes...d'intérieur. Alors sur l'écran blanc de ses nuits noires, le pinceau insémine de reptiliennes et volatiles anamorphoses qui libèrent du poids de la conscience. En se jouant des lois du trompe-l'oeil, la picturalité d'Emmanuel Berthier nous ouvre les yeux sur ses vues...qui s'en font tout un monde - illusoire ? Non rêvé !                                                                                                                                     "Le faiseur de monde"                                                                par Christian-Benoît Lannes                 var _gaq = _gaq || []; _gaq.push(['_setAccount', 'UA-33444926-1']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();