Les choses se mettent en place

Après six mois de voyage à travers le Mexique, un désir de réalisation de murales s'inspirant des motifs  mayas voire toltèques, qu'un stage dans un atelier de céramique à Montréal va me permettre de réaliser après quelques détours par l'évolution de mon travail pictural. Ces murales s'inspirent de petits dessins réalisés quelques années auparavant, sur le coin des tables des restaurants parisiens que je fréquentais alors. Sans le savoir, je commençais mes premiers pas dans ce qui allait devenir ma démarche picturale quelques dix ans plus tard.   En même temps que l'approche du monde de la céramique, je poursuis ma mue dans la peinture. Cela passe par des phases réalistes et puis de retour vers une expression graphique qui se cherche. J'ai l'impression de tourner en rond, au propre comme au figuré.  De l'influence de l'esprit de certains lieux du Mexique à une transposition par les contraintes de l'emploi de l'argile, cela va donner ce genre murale.    Et puis, de trait et trait, l'image se met en place. Cela passe aussi par quelques jeux picturaux sur le motif de portraits réalisés en quelques coups de pinceau. Et de portraits réalisés avec la même technique que celle des peintures qui tournent de moins en moins en rond.      L'esprit du Mexique, tel celui d'Uxmal et du quadrilatère des nonnes, ne me quitte pas.    Comme du côté de Palenque qui reste l'un des moments forts du voyage. La visite de la crypte de la pyramide du devin est encore dans ma mémoire.    L'esprit du Mexique de l'époque, c'est aussi cela. Le port de Cancun est, à l'époque un village dont le port est une plage où se chargent des porcs transportés sur des diables et les caisses de boissons diverses sont stoquées à même le sable.