Vers d'autres cieux
Avant de penser peinture, pour ce qui est de la réflexion sur l'espace urbain, il me faut dire un mot d'une photo prise à Dubrovnik, lors d'un voyage à travers l'Europe du sud et centrale. C'est le point de départ de mes questionnements à propos du Vide et de l'espace urbain. Il y a bien sûr l'image traditionnelle de la cité enfermée dans ses remparts avec son port et puis il y a... ...l'oeil de boeuf de Dubrovnik qui fut pour moi comme une révélation. Ce trou dans le mur, à la fin de la rue couverte de la ville, me donna à voir les symboles de pouvoirs de cette cité hors de commun. Voir texte à ce sujet dans "Entre écriture et peinture". C'est à travers mon travail d'architecte urbaniste que je vais poursuivre et développer ma démarche picturale et cela va être l'occasion d'une évolution inattendue. L'écriture va être l'un des maillons qui va enclancher ce travail. Le texte sur les vides de Cézanne s'inscrit dans ce processus. C'est avec le désir de produire un texte abordable pour le commun des mortels que je développe une suite de petits textes. Et de fil en aiguille, un dialogue va s'installer entre écriture et dessins. L'un ayant une influence sur l'autre sans que je sache lequel prédomine sur l'autre. C'est une démarche globale. Ici, l'espace est travaillé dans la globalité du projet. Il ne s'agit pas de poser un volume au milieu d'un terrain mais de répondre au programme pour une petite localité. C'est ainsi que l'idée d'utiliser l'espace entre les deux volumes pour des activités plus importantes, mais très ponctuelles, se révèle. Plutôt que de produire une salle polyvalente avec tous les défauts que cela comporte tant au point de vue de la gestion que des contraintes techniques inhérentes à ce genre de salle, il est proposé des salles répondant à chaque demandes du programme, à l'échelle du village, mais sans que soit abandonné des activités éventuelles plus importantes. C'est ainsi que me vient l'idée de ce théatre de plein air que délimite les deux volumes d'activités du projet. Ce Vide est le coeur du centre culturel. L'extérieur est en fait l'intérieur du projet. Changement de sujet et d'échelle A l'échelle d'un quartier de ville, le traitement des vides multiples, privés ou publics, se mettent en place dans le cadre du projet. Ici, il s'agit de combler un néant, un terrain délaissé au centre d'une ville. L'idée est qu'il devienne le futur centre selon les intentions des responsables. Mais... ... Il ne devait pas y avoir de suite car il s'agissait d'un concours fictif, un concours à but électoral. Dommage.